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Agnes Callamard, rapporteuse spéciale sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires.

« Les autorités iraniennes doivent immédiatement mettre un terme à l’exécution de Panahi et annuler la peine de mort prononcée contre lui », a déclaré Agnes Callamard, la rapporteuse spéciale sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires.

Le mois dernier, des experts des droits de l’homme de l’ONU ont exhorté les autorités à annuler la peine de mort, invoquant des allégations selon lesquelles Panahi n’aurait pas bénéficié d’un procès équitable et aurait été maltraité et torturé en détention. « Je regrette profondément que les autorités n’aient pas tenu compte des appels précédents à annuler la condamnation à mort de Panahi et à lui permettre de bénéficier d’un procès équitable », a déclaré Agnes Callamard.

Le rapporteuse spéciale a noté que la seule chose qui distingue la peine capitale de l’exécution arbitraire est le plein respect des garanties de procédure strictes qui ne semblent pas avoir été respectées. À cet égard, elle a rappelé des informations selon lesquelles des experts de l’ONU auraient reçu des informations sur sa détention au secret, sa torture et ses mauvais traitements, ainsi que le refus d’avoir accès à un avocat et des soins médicaux adéquats.

Panahi a été arrêté en juin dernier pour appartenance présumée au groupe nationaliste kurde Komala et a été placé en cellule d’isolement jusqu’au mois de janvier. Sa famille n’a reçu aucune information sur son sort ni sur le lieu où il se trouvait pendant les quatre mois qui ont suivi son arrestation. Il a été reconnu coupable d’avoir pris les armes contre l’État et condamné à mort par un tribunal révolutionnaire en janvier 2018.