Dans une série d'attaques au Kurdistan oriental, sept kolbars (porteurs de charges) travaillant dans la région frontalière, ont été récemment blessés par les forces iraniennes.
Des dizaines de Kolbars (porteurs de charges) sont tués chaque année par les gardes-frontières turcs ou iraniens, en toute impunité. 

Les gardes-frontières iraniens ont ouvert le feu sur un groupe de kolbars dans la zone frontalière de Baneh le 15 novembre.

Selon le Réseau des droits humains du Kurdistan (KHRN), un groupe de Kolbars (porteurs de charges) a été visé mercredi par les gardes-frontières iraniens, alors qu’ils traversaient la frontière entre l’Irak et l’Iran, au niveau de la zone de Hangeh-ye Zhal, dans la région kurde de Baneh. Un jeune kurde âgé de 28 ans, Jalal Heidarian, a perdu la vie dans l’attaque. Il était originaire du village de Qachian à Divandarreh, dans la province du Kurdistan.

La veille, un autre groupe de kolbars a été visé par des tirs de gardes-frontières dans la même région. L’incident a coûté la vie à Yadegar Rahimi et blessé une autre personne, a indiqué KHRN.

Le terme kurde « kolbar » est composé des mots « kol » (épaules) et « bar » (fardeau). Les kolbars gagnent leur vie en portant des marchandises telles que cigarettes, téléphones portables, tissus, articles ménagers, thé et, plus rarement, de l’alcool. Ils empruntent, pour ce faire, des itinéraires périlleux, principalement entre le Sud et l’Est-Kurdistan. Alors qu’ils risquent leur vie dans cette activité, ils ne reçoivent que des rémunérations dérisoires par rapport aux prix de vente des produits sur les marchés de Téhéran. Les kolbars sont systématiquement pris pour cible par les forces de sécurité iraniennes et turques dans les zones frontalières montagneuses qui divisent le Kurdistan, entre l’Irak, l’Iran et la Turquie. Des dizaines sont tués chaque année par les gardes-frontières turcs ou iraniens, en toute impunité.