Un jeune militant nommé Mohsen Shekari accusé d’avoir blessé au couteau un membre de la force Basij a été exéccuté par le régime iranien.
Accusé d'avoir blessé un membre d'une force paramilitaire durant les manifestations qui secouent l'Iran depuis près de trois mois, le jeune militant Mohsen Shekari, 23 ans, a été condamné à mort et exécuté par le régime iranien

Un jeune militant nommé Mohsen Shekari accusé d’avoir blessé au couteau un membre de la force paramilitaire Basij le 25 septembre, lors d’une manifestation à Téhéran, a été condamné à mort et exécuté par le régime iranien.

Depuis la mort de Jîna Mahsa Amini, jeune femme kurde décédée le 16 septembre après avoir été torturée par la police des moeurs iranienne, des manifestations de masse dirigées contre le régime des Mollahs se déroulent quotidiennement en Iran, et particulièrement au Rojhilat (Kurdistan oriental). La répression du soulèvement par les forces de sécurité iraniennes a fait quelque 500 morts  et des milliers de blessés selon les organisations de défense des droits humains.  Par ailleurs, au moins 18 000 manifestants auraient été arrêtés à ce jour. Plusieurs détenus ont été condamnés à mort après des procès expéditifs. L’un d’entre eux, Mohsen Shekari, 23 ans, a été exécuté ce jeudi matin.

DÉTENU ET CONDAMNÉ À MORT POUR AVOIR BLESSÉ UN BASSIDJI 

Selon les informations de l’agence de presse de la République islamique d’Iran (IRNA), un officier de de la milice Basij a été blessé avec un couteau lors des manifestations du 25 septembre dans le district de Setar Xan, à Téhéran. Milice paramilitaire créée en 1979, la force Basij est utilisée dans la répression des manifestations considérées comme menaçant la sécurité intérieure et l’intégrité de l’État. Immédiatement après l’incident, le jeune militant Mohsen Shekari a été placé en détention.

Après un rapide procès pour l’exemple, le tribunal révolutionnaire de Téhéran a condamné Mohsen Shekari à la peine de mort pour avoir « privé les gens de liberté et de sécurité dans l’intention de tuer et de répandre la terreur, et avoir délibérément blessé un membre de la sécurité (Basij) avec une arme blanche ».

L’avocat de Mohsen Shekari a fait appel de cette décision devant la Cour suprême. Toutefois, cette dernière a estimé que la condamnation était « conforme à la charia et aux normes juridiques du pays ». La décision étant devenue définitive, le jeune homme a été exécuté ce matin (8 décembre).

Sur les médias sociaux, des milliers de personnes ont rendu hommage à Shekari, appelant les organisations internationales de défense des droits humains à prendre davantage de mesures contre les exécutions et les pratiques inhumaines du régime iranien.

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