Le Chancelier allemand Olaf Scholz

« Nous sommes préoccupés par les éventuelles victimes civiles dans les zones concernées et demandons à la Turquie de mettre fin à ses attaques », a déclaré mercredi la chancellerie allemande dans un communiqué concernant les attaques turques sur le Rojava.

La chancellerie fédérale s’exprimait pour la première fois sur les agressions turques contre le nord de la Syrie et de l’Irak. « Les attaques contre les positions kurdes en Syrie et dans le nord de l’Irak sont disproportionnées et ne sont pas couvertes par le droit international. Les annonces présentant ces attaques comme des mesures de représailles sont notamment déconcertantes. Nous sommes préoccupés par les éventuelles victimes civiles dans les zones concernées et demandons à la Turquie de mettre fin à ses attaques », a déclaré le chancelier Olaf Scholz par l’intermédiaire de son bureau. La déclaration a été faite suite à la mobilisation de l’association Familien für den Frieden (Familles pour la paix). L’ONG avait demandé aux députés d’agir. Mercredi, le bureau d’Olaf Scholz dirigé par le Parti social-démocrate (SPD) a réagi en condamnant les attaques turques.

Première prise de position explicite

L’association a salué une prise de position explicite : « Jusqu’à présent, ni le bureau du SPD ni Olaf Scholz n’ont tenu publiquement des propos aussi clairs au nom du gouvernement fédéral. De notre point de vue, il est important que le gouvernement fédéral joigne le geste à la parole et, surtout, qu’il demande officiellement à la Turquie de mettre fin aux attaques ».

Civaka Azad : « Des mesures pratiques doivent maintenant suivre ».

Le centre kurde pour les relations publiques à Berlin, Civaka Azad, voit également dans la prise de position d’Olaf Scholz un signe important : « Les membres des partis de la coalition « feu tricolore » ont désormais pris publiquement position contre l’agression turque sur le nord de la Syrie. C’est un pas important. Mais quelles en seront les suites ? Les attaques contre la population et les infrastructures vitales dans le nord et l’est de la Syrie se poursuivent. La Turquie continue de violer le droit international et d’aggraver la crise humanitaire qui consume déjà la région. Des mesures pratiques sont désormais nécessaires pour mettre un terme aux attaques de la Turquie. Il faut des actions  politiques, des sanctions, l’arrêt des livraisons d’armes. Il faut également un soutien pour les personnes sur place, la fermeture de l’espace aérien au-dessus de la région, la reconnaissance de l’autonomie du nord et de l’est de la Syrie. Le gouvernement fédéral peut prendre les devants dans ce domaine. »

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