Sebahat Tuncel a dénoncé l'augmentation de la répression dans les prisons turques au cours d’un entretien avec son avocat.
Sebahat Tuncel, ancienne députée du HDP emprisonnée depuis novembre 2016

La femme politique kurde Sebahat Tuncel, emprisonnée depuis 2016, a dénoncé l’augmentation de la répression dans les prisons turques au cours d’un entretien avec son avocat.

Lors d’un entretien avec son avocat dans la prison de Kandira, à Kocaeli, Sebahat Tuncel, ancienne coprésidente du Parti des Régions démocratiques (DBP), a fait état de l’augmentation des violations des droits dans les prisons et appelé à la sensibilité.

La militante politique détenue dans les geôles turques depuis novembre 2016 a indiqué que depuis le 28 juillet, les comptages du matin et du soir étaient accompagnés de brutalités, soulignant que cette pratique était devenue systématique. Elle a raconté par ailleurs que, le 7 août dernier, les gardiens l’avaient forcée ainsi que ses codétenues à quitter la cour et rejoindre les cellules, après que les prisonnières politiques aient protesté contre les mauvais traitements, précisant qu’elles avaient subi des violences à cette occasion.  

Une lettre adressée par les prisonnières politiques au ministère de l’intérieur pour dénoncer les mauvais traitements a été saisie par les autorités pénitentiaires, a souligné Mme Tuncel qui a précisé qu’elles avaient déposé une plainte à ce sujet auprès du parquet.

Observant que la répression dans les prisons augmentait à mesure que les attaques racistes se propageaient à l’extérieur, l’ancienne députée du Parti démocratique des Peuples (HDP) a appelé à la sensibilité contre les violations des droits.