Trois militantes de l'association des femmes Zenobiya ont été tuées lors de l’agression du groupe djihadiste proturc ANS sur Manbij

Trois militantes de l’association des femmes Zenobiya ont été tuées lors de l’agression du groupe djihadiste proturc ANS sur Manbij, dans le nord de la Syrie. L’association a demandé la protection de la population civile contre les crimes de guerre.

L’association Zenobiya, un mouvement de femmes arabes à Manbij, a annoncé le décès de trois de ses membres: Kamar al-Soud, Aisha Abdulkadir et Iman. Les trois femmes ont été tuées lors des attaques d’invasion menées par les mercenaires de l’Armée nationale syrienne (ANS), un regroupement de factions djihadistes contrôlé par la Turquie.

« Nos trois compagnes de route ont fait preuve de courage, de détermination et de sacrifice face à la mort », a déclaré l’association Zenobiya dans un communiqué. Leur mort ne signifie pas la fin de leur combat, mais un nouveau départ « pour réaffirmer notre attachement à notre lutte pour la liberté et l’indépendance ». 

L’association de femmes a appelé la communauté internationale à mettre fin aux attaques turques sur Manbij et à protéger la population civile des crimes de guerre.

Libéré de l’État islamique (EI) en 2016 par les Forces démocratiques syriennes (FDS), le canton de Manbij a été le premier territoire de population majoritairement arabe à intégrer l’Administration autonome du Nord et de l’Est de la Syrie (AANES). Depuis plusieurs années, cette région hautement stratégique située à 30 kilomètres de la frontière turque se trouve dans la ligne de mire de la Turquie.