Le PDK a fait de l’UPK et de Sulaymaniyah la cible de l'État turc

Une attaque de drone a été menée sur l’aéroport international de Sulaymaniyah, situé au sud-Kurdistan (Irak), dans la nuit de vendredi soir.

Suite à cette attaque, le Parti démocratique du Kurdistan (PDK) a accusé l’Union Patriotique du Kurdistan (UPK) et la région de Sulaymaniyah d’activités illégitimes, les plaçant ainsi dans la ligne de mire de l’État turc.

Les médias du PDK ont rapporté que l’attaque aérienne visait le commandant général des Forces Démocratique Syrienne (FDS), Mazlum Abdi, qui n’était pourtant pas présent sur place. Des sources fiables et proches du commandant ont affirmé à l’agence de presse Rojnews que Mazlum Abdi ne se trouvait ni à Sulaymaniyah ni dans aucune autre ville du sud-Kurdistan au moment de l’incident.

Dans une déclaration faite au nom du gouvernement de la région du Kurdistan, Cotyar Adil du PDK a cherché à légitimer l’attaque de l’État turc en accusant l’UPK et l’aéroport de Sulaymaniyah de mener des activités illégitimes. Il a déclaré que « cette attaque est le résultat de l’occupation d’institutions gouvernementales et du développement d’activités illégales », laissant entendre que l’État turc pourrait intervenir à Sulaymaniyah pour mettre un terme à ces activités.

Cependant, le porte-parole des FDS, Farhad Shami, a démenti les allégations concernant le ciblage du commandant en chef des FDS, Mazlum Abdi, à Sulaymaniyah. Il a déclaré sur Twitter que ces informations étaient « des informations opérationnelles élaborées à l’encontre de certaines forces du Kurdistan du sud à des fins de chantage ».

Cette attaque de drone sur l’aéroport de Sulaymaniyah intervient dans un contexte tendu entre l’État turc et les forces kurdes présentes dans la région.