Sixième jour de l'opération anti-Daesh dans le camp d’Al Hol

L’opération anti-Daesh dans le camp de réfugiés et de détention d’Al-Hol est en cours depuis six jours. Les forces de sécurité fouillent le camp secteur par secteur pour démanteler les cellules de Daesh.

Depuis six jours, des équipes des Forces de sécurité intérieure, des Forces démocratiques syriennes (FDS) et des Unités de Défense du Peuple et des Femmes (YPG / YPJ) fouillent le camp de réfugiés et de détention d’Al-Hol, dans le nord-est de la Syrie. Le camp compte quelque 62 000 personnes parmi lesquelles se trouvent des réfugiés, mais aussi des dizaines de milliers de djihadistes de Daesh et leurs familles. En raison des mauvaises conditions de sécurité, des cellules de l’organisation djihadiste se sont formées dans le camp ; elles commettent régulièrement des meurtres et font régner la terreur dans certaines parties du camp. 

Pour protéger les réfugiés, environ 5 000 membres des forces de sécurité de l’Administration autonome du Nord et de l’Est de la Syrie (AANES) agissent actuellement contre ces structures clandestines de Daesh. Le camp se compose de huit secteurs. Une grande partie a déjà été fouillée. Jeudi, c’était au tour des secteurs cinq et six. Le nombre de membres de Daesh arrêtés dans le cadre de cette opération est actuellement de 70. Des pièges et des munitions ont également été découverts.

Confessions d’un membre de Daesh arrêté au cours de l’opération

L’agence de presse locale Hawar News (ANHA) a publié aujourd’hui les confessions d’un djihadiste capturé dans le camp le 2ème jour de l’opération. Ebu Îbrahîm est membre d’une cellule appelée Ebu El Welîd. Originaire de la ville irakienne de Falloujah, il dit avoir rejoint Daesh en 2014, avant d’en sortir en 2017. En 2019, il s’est installé dans le camp en tant que réfugié, après que les forces des FDS aient avancé dans les zones contrôlées par Daesh. C’est là qu’il aurait réintégré l’organisation. Il serait l’un des responsables des meurtres organisés par la cellule Ebu El Welid dans le camp. 

Ebu Îbrahîm a avoué que la cellule Ebu El Welid avait tué un réfugié syrien nommé Ala Ehmed en février et préparé plus de 107 rapports de renseignement sur les agents de l’administration autonome, les forces de sécurité et le personnel travaillant dans le camp.