Le soulèvement populaire déclenché en septembre dernier au Rojhilat et en Iran, suite à la mort de Jîna Mahsa Amini, se poursuit depuis quatre mois, malgré la répression sévère du régime iranien.
La révolte populaire qui a embrasé le Rojhilat (Kurdistan oriental), puis l’ensemble de l’Iran, après que la jeune kurde Jîna Mahsa Amini ait été torturée à mort par la police des moeurs iranienne, se poursuit depuis quatre mois, malgré la répression sanglante des manifestations par les forces iraniennes et l’exécution de plusieurs manifestants condamnés à la peine de mort suite à des procès expéditifs.
LES ÉTUDIANTS ET LES TRAVAILLEURS POURSUIVENT LEURS PROTESTATIONS
Dans 8 districts de Téhéran, les habitants ont scandé des slogans contre l’Etat iranien depuis leurs balcons et déclaré qu’ils poursuivraient les protestations jusqu’à ce qu’ils atteignent leurs objectifs.
De leur côté, Les étudiants multiplient les protestations, jouant un rôle de premier plan dans le mouvement de contestation.
Des grèves ont été menées dans les villes de Zencan et Mahşahr. Les grévistes ont exigé des améliorations de leurs conditions de travail.
Les noms de 50 manifestants détenus à Jawanroud la semaine dernière ont été publiés. Les arrestations se poursuivent à Sine, Seqiz, Dêwlan, Bokan et dans de nombreuses autres villes.
Malgré la répression et les arrestations, les protestations continuent. Les cérémonies de commémoration des manifestants assassinés se transforment généralement en manifestations de masse.
AU MOINS 500 PERSONNES TUÉES DANS LES MANIFESTATIONS
Au moins 500 manifestants ont été tués par les forces iraniennes depuis le début des protestations. 120 des victimes sont kurdes. Par ailleurs, 112 manifestants ont été condamnés à la peine de mort, et 4 d’entre eux ont déjà été exécutés.
Les manifestations de soutien à la résistance iranienne se poursuivent également en Europe. Un grand rassemblement est prévu aujourd’hui, lundi 16 janvier, à Strasbourg.