Une déclaration commune, signée par 511 personnalités yézidies, a rejeté l'accord entre le gouvernement irakien et le PDK, parti kurde au pouvoir au Sud-Kurdistan (Irak).
Déclaration commune de 511 yézidis pour Shengal, à Lohne, en Allemagne.

Une déclaration commune, signée par 511 personnalités yézidies, a rejeté l’accord entre le gouvernement irakien et le PDK, parti du clan Barzani au pouvoir au Sud-Kurdistan (Irak).

Le 9 octobre, le gouvernement irakien et le Parti démocratique du Kurdistan (PDK) ont annoncé un accord sur l’administration et la sécurité de la région de Shengal.

La communauté yézidie de Shengal et la diaspora ont immédiatement rejeté l’accord.

Une déclaration commune, signée par 511 personnes, a été lue lors d’une conférence de presse à Lohne, en Allemagne.

Des artistes, des politiciens, des universitaires, des scientifiques, des journalistes et des représentants d’institutions yezidis, en particulier ceux qui vivent au Kurdistan, en Europe et dans le Caucase, ont signé la déclaration.

La déclaration appelle à garantir « le statut de Shengal ».

La déclaration a souligné que la communauté yézidie est favorable à la résolution pacifique des problèmes, des crises et des tensions. « Nous serons heureux si des mesures sérieuses sont prises pour Shengal. Cependant, le dernier accord signé par le PDK et Bagdad a été conclu en ignorant la volonté des Yézidis ».

La déclaration commune énumère les demandes suivantes du peuple yézidi :

– Pour assurer une solution juste, durable et fondamentale pour l’avenir de Shengal, un nouveau processus de négociation et de réconciliation devrait être engagé, dans lequel les Yézidis devraient avoir un droit de veto en tant que tierce partie dans ce processus et le contenu de l’accord devrait être réécrit conformément aux principes énoncés ci-dessous.

– Pour prévenir de futurs génocides ethniques, un statut permanent de la communauté yézidie devrait être garanti par la constitution irakienne, avec les régions de Shengal et de Ninive comme deux unités distinctes.

– Les mécanismes de sécurité et de défense à mettre en place devraient inclure comme unités militaires toutes les forces sans exception, organisées après le génocide, pour la défense et la protection de Shengal.

– Au moins 10 000 personnes devraient être impliquées dans ce mécanisme, tant pour la protection extérieure que pour assurer la sécurité intérieure, pour la seule région de Shengal.

– Une personne politiquement indépendante ayant une expérience dans les services d’urbanisme et d’infrastructure devrait être élue au conseil de reconstruction.

– Pour organiser et coordonner le retour de la population de Shengal, une commission conjointe composé de personnes sages et bien informées devrait être mise en place.