Depuis juin, plus de 1800 avocats de dizaines de pays du monde entier ont demandé au ministère turc de la Justice une autorisation pour visiter le leader kurde Abdullah Öcalan sur l’Ile-prison d’Imrali, en Turquie. 

La dernière nouvelle de M. Öcalan, ainsi que de ces trois codétenus Ömer Hayri Konar, Hamili Yildirim et Veysi Aktaş remonte au 25 mars 2021. Le dernier contact avec le monde extérieur a été un bref appel téléphonique entre M. Öcalan et son frère Mehmet Öcalan, qui s’est interrompu après quelques minutes pour des raisons inconnues. Après plusieurs années d’empêchement par les autorités turques, les avocats du cabinet juridique Asrin ont pu rencontrer M. Öcalan pour la dernière fois en août 2019. Les trois autres prisonniers d’Imrali n’ont eu aucun contact avec leurs avocats depuis leur transfert à la prison d’Imrali. 

Dans un contexte d’isolement total, plus de 1800 avocats ont demandé l’autorisation de rendre visite à Abdullah Öcalan. La première requête collective a été déposée le 10 juin 2022 par 775 avocats de Turquie et du Kurdistan du Nord. Le 14 septembre, lors d’une conférence de presse à Bruxelles, plus de 350 avocats de 22 pays avaient demandé une rencontre avec M. Öcalan.

756 autres avocats du Maroc, du sud-Kurdistan (Kurdistan irakien), d’Irak, de Palestine, du Liban, d’Égypte, du Rojava, de Syrie et de Jordanie ont egalement demandé au ministère turc de la Justice une autorisation pour se rendre à Imrali. 

Une conférence de presse sur ce sujet a été interdite dans la métropole kurde de Suleymaniyah par les autorités locales. Cette interdiction n’est « qu’un exemple de la dimension internationale de l’isolement » des prisonniers d’Imrali, souligne le cabinet d’avocats Asrin et remercie tous les avocats solidaires du monde entier qui ont clairement fait savoir que les idées d’Abdullah Öcalan sont depuis longtemps reconnues au-delà du Kurdistan et qu’il doit être libéré comme une figure clé pour une solution à la question kurde et à la crise au Moyen-Orient.

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