Confrontés à une pénurie d’eau depuis plus d’une semaine, les habitants de Hassaké pointent du doigt les forces d’occupation turques

Confrontés à une pénurie d’eau depuis plus d’une semaine, les habitants de Hassaké pointent du doigt les forces d’occupation turques et leurs mercenaires qui attaquent les réseaux d’acheminement de l’eau provenant de la station d’Alouk située en zone occupée.

Yehya Hemê, coprésident de La Direction de l’eau de Hassaké, dans le nord-est de la Syrie, a indiqué à l’agence de presse Hawar News (ANHA) que l’eau provenant de la station d’Alouk avait diminué de 50% en raison des attaques contre les réseaux de distribution.

« Nous avions l’habitude de distribuer l’eau à tous les quartiers de la ville quotidiennement, mais il n’est plus possible d’assurer cette distribution », s’est inquiété M. Hemê.

L’eau utilisée par la Turquie comme une arme de guerre

Interrogés par ANHA, les habitants de la ville ont accusé la Turquie d’utiliser l’eau comme une arme de guerre. Ils ont souligné que les propriétaires de réservoirs d’eau privés profitaient de cette situation pour vendre l’eau à des prix élevés. Beaucoup ont déclaré ne pas avoir les moyens d’acheter de l’eau, précisant que le prix d’un baril de 5 litres se situait entre 7 000 et 8 000 lires syriennes.

Notant que l’approvisionnement en eau est vital dans cette période estivale marquée par des températures très hautes, la Direction de l’eau de Hassaké a dit travailler en coordination avec les municipalités et les assemblées pour remédier aux défaillances du mécanisme de distribution et faire face à la pénurie d’eau.