Nagihan Akarsel, membre du Centre de recherche sur la Jineolojî, a été assassinée dans la ville de Sulaymaniyah, dans la région du Sud-Kurdistan (nord de l’Irak).
Nagihan Akarsel, membre du Centre de recherche sur la Jineolojî,

Nagihan Akarsel, membre du Centre de recherche sur la Jineolojî, a été assassinée dans la ville de Sulaymaniyah, dans la région du Sud-Kurdistan (nord de l’Irak).

L’activiste et universitaire Nagihan Akarsel, rédactrice en chef de la revue Jineolojî et membre du Centre de recherche sur la Jineolojî, a été la cible d’une attaque armée à Sulaymaniyah vers 10 heures, heure locale, mardi matin.

Alors qu’Akarsel a perdu la vie sur les lieux, son corps a été emmené à l’Institut de médecine légale de Sulaymaniyah.

Figure bien connue pour son travail sur les femmes, la Jineolojî et le journalisme féminin, Akarsel est née dans la province turque de Konya et vivait à Sulaymaniyah depuis de nombreuses années pour ses travaux sur la Jineolojî. Dans le cadre d’un projet, la journaliste-écrivaine travaillait pour la création d’une académie de Jineolojî et d’une bibliothèque des femmes du Kurdistan à Sulaymaniyah.

La Jineolojî, traduit par « science des femmes », est une composante centrale du mouvement de libération kurde et joue un rôle majeur au niveau institutionnel, notamment dans la révolution du Rojava. La Jineolojî considère la liberté individuelle des femmes comme une condition préalable indispensable à la liberté de la société dans son ensemble et se concentre sur l’étude de la société, de l’histoire, de la religion, de l’épistémologie et de nombreux autres domaines du point de vue des femmes. La Jineolojî ne se limite pas à l’enseignement universitaire, mais construit des centres, organise des séminaires et travaille activement à l’autonomisation des femmes à tous les niveaux. Les domaines de recherche en Jineolojî ont été établis dans le nord et l’est de la Syrie en 2015. Pendant ce temps, elle s’est étendu à toutes les institutions et à tous les aspects de la vie dans le nord et l’est de la Syrie, des académies aux écoles et universités, aux forces de défense et aux conseils de base et leurs commissions. 

Au courant de cette année, 5 militants kurdes ont été assassinées par des escadrons de la mort turcs dans les villes du Sud-Kurdistan.