Après la hausse du taux de change, la population est descendue dans la rue à Istanbul et Ankara, appelant le président turc Erdogan et le gouvernement AKP à démissionner. Avec l'augmentation du taux de change et la baisse des taux d'intérêt de la Banque centrale turque, la valeur de la livre turque a chuté hier à 13,50 par rapport au dollar et 15,01 par rapport à l’euro. Alors que la livre turque perd progressivement de sa valeur et que la crise économique s'aggrave, les protestations se multiplient. Nombre de personnes sont descendues lundi soir dans les rues d'Istanbul et d'Ankara.

Après la hausse du taux de change, la population est descendue dans la rue à Istanbul et Ankara, appelant le président turc Erdogan et le gouvernement AKP à démissionner.

Avec l’augmentation du taux de change et la baisse des taux d’intérêt de la Banque centrale turque, la valeur de la livre turque a chuté hier à 13,50 par rapport au dollar et 15,01 par rapport à l’euro. Alors que la livre turque perd progressivement de sa valeur et que la crise économique s’aggrave, les protestations se multiplient. Nombre de personnes sont descendues lundi soir dans les rues d’Istanbul et d’Ankara.

Dans le quartier de Kadıköy à Istanbul, de nombreux citoyens, dont des membres du Parti des Travailleurs turcs (TIP) et du Parti de la Refondation socialiste (SYKP), ont protesté contre le président turc Recep Tayyip Erdogan et son Parti de la Justice et du Développement (AKP).

Les membres du SKYP ont organisé une marche avec des torches lundi soir, accompagnée de slogans. Ils ont déployé une bannière sur laquelle on pouvait lire « Ça ne peut pas se passer comme ça, Tayyip démissionne ».

Les membres du TIP, quant à eux, se sont rassemblés devant de la Banque centrale à Istanbul, dans le quartier de Kadıköy, où ils ont fait une déclaration à la presse.

Accusant l’AKP d’avoir entraîné la Turquie dans l’abîme, les partisans du TIP ont déclaré : « Nous jugerons ceux qui nous ont ruinés, nous demanderons des comptes à ceux qui ont volé notre pain. Nous sortirons la Turquie de l’obscurité et l’amènerons à la lumière. »

Des dizaines de personnes ont par ailleurs défilé dans le quartier d’Esat, à Çankaya, dans la province d’Ankara, en scandant « AKP démission », malgré la police qui les bloquait.

Les manifestations populaires ont été rapidement rejointes par les étudiants d’ODTÜ (Université technique du Moyen-Orient) à Ankara.

Les protestations se sont également étendues à d’autres villes. Après Istanbul et Ankara, la population a protesté contre le parti au pouvoir, dans de nombreux quartiers de la ville kurde de Diyarbakir, par une action « casseroles ».