Dans une réunion présidée par David McAllister, le Parlement européen a procédé à l'examen du projet de rapport Turquie 2022, qui révèle une inquiétude croissante face à l'érosion de la démocratie en Turquie. Les membres de la commission des relations extérieures du Parlement ont débattu du document préparé par Nacho Sanchez Amor, député et rapporteur espagnol.

Dans une réunion présidée par David McAllister, le Parlement européen a procédé à l’examen du projet de rapport Turquie 2022, qui révèle une inquiétude croissante face à l’érosion de la démocratie en Turquie. Les membres de la commission des relations extérieures du Parlement ont débattu du document préparé par Nacho Sanchez Amor, député et rapporteur espagnol.

Le sujet principal de la réunion concernait l’évaluation des relations UE-Turquie, surtout après les élections présidentielles et législatives récentes en Turquie. Des représentants de la Commission européenne et du Service des relations extérieures de l’UE ont également contribué à la discussion sur le même sujet.

Initialement prévu pour une annonce en avril, le rapport 2022 a été repoussé suite aux élections turques de mai. Après la finalisation du projet de rapport, un vote par le comité est prévu, suivi par une adoption par l’Assemblée générale cet été.

Le projet de rapport met en évidence une dégradation démocratique continue en Turquie, indiquant que le Parlement européen est « atterré » par la tendance. La Turquie est pointée du doigt pour une série de pratiques autoritaires, notamment des réformes juridiques répressives et la répression des voix critiques, exacerbées durant la période électorale.

Le rapport dépeint un paysage préoccupant de manque d’indépendance du pouvoir judiciaire, de violations des arrêts de la Cour européenne des droits de l’Homme, de restrictions aux libertés fondamentales, et d’attaques constantes contre les membres de l’opposition, les journalistes, les universitaires et les militants. Le texte exprime une inquiétude particulière concernant la répression des acteurs kurdes et la détérioration des droits des femmes et des personnes LGBTI+.

Le document critique vivement l’hyper-concentration du pouvoir au sein de la présidence turque, considérée comme un facteur érodant gravement les institutions démocratiques du pays.

En conclusion, le rapport révèle que le gouvernement turc ne semble pas intéressé à combler le fossé croissant entre la Turquie et l’UE concernant les valeurs et normes. Il y a un manque évident de volonté politique pour mettre en œuvre les réformes nécessaires, surtout en ce qui concerne l’état de droit et les droits fondamentaux, ce qui nuit au processus d’adhésion du pays à l’UE.