Condamnant sévèrement la réduction par l’UNICEF de l’approvisionnement en eau des déplacés d’Afrin réfugiés dans la région de Shehba, au nord de la Syrie, la responsable politique kurde Gulistan Ati a comparé cette mesure à la fermeture par la Turquie de la station d’eau d’Alouk dont dépendent plus d’un million de personnes dans la région de Hassakê.
La région de Shehba qui abrite un grand nombre de déplacés chassés d’Afrin par l’invasion turque en janvier 2018, est soumise à un embargo strict du régime de Damas. Dans le même temps, elle est confrontée à des bombardements incessants de l’armée turque et de ses supplétifs djihadistes qui occupent la ville d’Afrin depuis mars 2018. Depuis la réduction récente par l’UNICEF des citernes d’eau potable destinées aux personnes déplacées d’Afrin, la population doit en plus faire face au manque d’eau. De centaines de milliers de réfugiés luttent désormais pour trouver de l’eau potable.
Dans un entretien accordé à l’agence de presse kurde Hawar News, Gulistan Atî, dirigeante du Parti démocratique kurde-Syrie, a déclaré : « Les forces d’occupation turques attaquent le nord et l’est de la Syrie en utilisant tous les moyens. Des dizaines de crimes sont commis chaque jour contre les réfugiés d’Afrin. Subissant l’embargo du régime de Damas, les réfugiés ne peuvent même pas subvenir à leurs besoins essentiels. Aujourd’hui, la réduction par l’UNICEF de l’approvisionnement en eau potable dans les camps a encore aggravé la situation. L’UNICEF, qui n’a pas accompli la responsabilité humanitaire qui lui incombe, est aussi coupable que la Turquie qui a fermé la station d’Alouk, privant d’eau plus d’un million de personnes dans la région de Hassakê. »