Dans la région sous occupation turque de Serêkaniyê, a été établie une organisation tchétchène sous l’étiquette de « association caritative.
Inauguration à Serêkaniyê de l'association tchétchène, en présence d'officiers de l'armée turque et de chefs de factions djihadistes

Dans la région sous occupation turque de Serêkaniyê (Ras al-Aïn), au nord-est de la Syrie, a été établie une organisation tchétchène sous l’étiquette de « association caritative, une nouvelle illustration de la politique de changement démographique menée par la Turquie dans les zones occupées du nord de la Syrie.

Les images de l’ouverture du siège de l’organisation tchétchène appelée « association caritative caucasienne » dans la zone occupée de Serêkaniyê, ont largement circulé ces derniers jours sur les médias sociaux. L’inauguration a eu lieu en présence d’officiers de l’armée turque et des chefs des factions de mercenaires installées dans la ville.

L’ouverture de cette association s’inscrit dans la campagne de changement démographique et de nettoyage ethnique mise en œuvre par la Turquie dans les territoires occupés du nord de la Syrie. Dans ces zones à majorité kurde – Afrin, Serêkaniyê, Girê Spî – l’occupant turc a d’abord installé des familles de mercenaires venues de différentes régions de Syrie, ainsi que des Turkmènes.

L’agence de presse Hawar News (ANHA) a en outre récemment documenté l’installation à Serêkaniyê de familles irakiennes, au cours des derniers mois.

Dans le même temps, les crimes de guerre commis par les forces d’occupation turques et leurs mercenaires ont conduit au déplacement de centaines de milliers d’habitants, kurdes pour la plupart, qui sont allés se réfugier dans les territoires gérés par l’Administration autonome du Nord et de l’Est de la Syrie (AANES).

Les Tchétchènes sont connus en Syrie pour leurs nombreux combattants enrôlés au sein de l’État islamique. Beaucoup d’entre eux sont des chefs éminents de l’organisation djihadiste.