L’avocat Ibrahim Bilmez, membre du bureau juridique Asrın, a récemment mis en lumière la situation critique du leader kurde Abdullah Öcalan, détenu depuis 25 ans dans la prison de haute sécurité d’Imrali, en Turquie.

Selon Me Bilmez, sur 2030 demandes d’entretien soumises depuis 1999 pour rencontrer Öcalan, seulement 366 ont reçu une réponse positive, laissant entrevoir une politique d’isolement strict et une restriction de l’accès aux informations sur ses conditions.

L’isolement prolongé d’Öcalan, sans nouvelles depuis trois ans et demi, soulève des questions cruciales sur le respect des droits humains en Turquie et sur la question kurde dans son ensemble. Me Bilmez dénonce une tyrannie excessive, allant au-delà de l’illégalité, utilisée pour justifier l’interdiction des visites familiales et des avocats. Le manque de transparence concernant les décisions du tribunal et les punitions disciplinaires imposées à Öcalan accentue cette situation alarmante.

L’avocat souligne l’interdépendance entre l’isolement d’Abdullah Öcalan et la question kurde, affirmant que la résolution de cette dernière est essentielle pour la démocratisation et la stabilité économique de la Turquie. Il insiste sur le rôle crucial que M. Öcalan pourrait jouer dans la résolution pacifique de la question kurde, faisant de sa libération non seulement un enjeu de droits humains, mais également un élément clé pour la paix régionale.

Le Bureau Juridique Asrın, déterminé à poursuivre son combat juridique, prévoit de déposer de nouvelles plaintes et de continuer ses activités auprès de l’Union européenne et des Nations Unies. Me Bilmez exprime sa conviction que la solidarité grandissante en Turquie et au niveau international contre l’isolement de M. Öcalan pourrait finalement mener à la rupture de son isolement.