L'IHD dénonce l'impunité et l’absence d’enquête effective dans l’affaire de deux villageois kurdes jetés d'un hélicoptère militaire à Van.
Arrêtés par l'armée turque en septembre 2020 dans la région de Van, deux villageois kurdes ont été torturés et jetés d'un hélicoptère. L'un d'entre eux en est décédé

Dénonçant l’absence d’enquête effective dans l’affaire des deux villageois kurdes jetés d’un hélicoptère militaire à Çatak en septembre 2020, le président de l’antenne de l’IHD de Van, Mehmet Karataş, a appelé à la fin de l’impunité.

Arrêtés par l’armée turque à Çatak, dans la province de Van, le 11 septembre 2020, Servet Turgut et Osman Siban avaient été torturés et jetés d’un hélicoptère militaire. Tandis que le premier a succombé à ses blessures quelques semaines plus tard, à l’âge de 55 ans, le second a survécu avec de lourdes séquelles. L’affaire révélée par l’agence de presse Mezopotamya (MA) avait suscité à l’époque une vague d’indignation au sein de l’opinion publique. Les autorités turques se sont cependant efforcées d’étouffer les faits, allant même jusqu’à arrêter et emprisonner plusieurs journalistes.

Pour Mehmet Karataş, Président de la section de l’Association des Droits de l’Homme (IHD) de Van, les autorités turques n’ont pas mené d’enquête effective dans cette affaire. Le défenseur des droits humains a exigé que les responsables de ces actes de torture soient identifiés et jugés.

« Deux citoyens ont été arrêtés et battus à mort. À la suite de cet incident, Servet Turgut a perdu la vie et Osman Siban ne s’est toujours pas remis de ses blessures », a déclaré le dirigeant local de l’IHD qui dénonce une violation grave des droits à la vie et à l’intégrité physique.

Et d’ajouter : « La constitution et les conventions auxquelles la Turquie est partie ont été violées. Des journalistes ont été poursuivis et jugés pour avoir dénoncé ces faits épouvantables. Ils ont été empêchés de faire leur travail et le public a été empêché de recevoir des informations. Pour que ces situations ne se reproduisent plus, il est nécessaire de veiller à ce que les auteurs des faits soient poursuivis et jugés. »

Déclarant que l’impunité devait cesser, M. Karataş a appelé à une enquête efficace contre les auteurs et à l’ouverture d’un procès.

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