L’Allemagne abrite une population très diverse issue de différents pays. Pour obtenir un permis de conduire, les candidats peuvent passer des examens théoriques dans plus de 12 langues. Cependant, le kurde n’est pas compris dans ces langues, quand bien même la diaspora kurde représente plus de 1,5 millions de personnes en Allemagne.
Le Parti libéral-démocrate (FDP), l’un des partis d’opposition au Bundestag, a exigé que les examens du permis de conduire en Allemagne se déroulent dans d’autres langues, y compris le kurde.
Attirant l’attention sur le fait que l’intégration et l’insertion professionnelle des réfugiés ont été un facteur important en Allemagne ces dernières années, le FDP a fait une proposition à l’Assemblée fédérale à cet égard.
Le FDP a rappelé que les permis de conduire des réfugiés délivrés dans leur pays d’origine ne sont pas reconnus et que ceux-ci ne peuvent donc passer l’examen théorique en Allemagne qu’après avoir appris l’allemand. Soulignant la discrimination en la matière, le FDP a demandé des examens théoriques en kurde, dari et farsi.
Le gouvernement fédéral a publié des chiffres concernant les réfugiés venus en Allemagne et dont la langue maternelle est le kurde, le dari et le persan.
Selon ces chiffres, 102 040 personnes parlant le dialecte kurmanji sont venues en Allemagne et ont demandé l’asile depuis 2016. Par ailleurs, le nombre des locuteurs du persan est de 139 386 et celui du dari de 64 557.
Les arabophones constituent le plus grand groupe avec 542 000 personnes venues en Allemagne au cours de la même période. Le nombre de réfugiés dans ce groupe linguistique ayant augmenté soudainement au cours des dernières années, le gouvernement fédéral a approuvé les examens de permis de conduire en arabe.