Après sa condamnation, ce lundi matin, par un tribunal turc à 22 ans et trois mois de prison, l’ancienne députée du Parti démocratique des Peuples (HDP) et coprésidente du Congrès pour une Société démocratique (DTK), Leyla Güven, a été arrêtée dans la soirée, à Amed (Diyarbakir).
L’ex-députée du HDP a été arrêtée ce soir à Amed et emmené au tribunal pour la lecture du verdict. « Que je sois en prison ou à l’extérieur, je continuerai à militer politiquement dans ce pays », a déclaré Mme Güven lors de son arrestation.
18 chefs d’accusation ont été retenus contre l’ancienne députée kurde qui est inculpée pour « terrorisme », notamment en lien avec ses activités de membre et dirigeante du DTK et des manifestations et rassemblements auxquels elle a participé entre 2016 et 2018.
Bien que le DTK ne soit pas interdit, ses membres sont systématiquement criminalisés. Au cours des derniers mois, des centaines de militants et dirigeants de cette organisation faîtières de la société civile kurde, dont des élus et des journalistes, ont été arrêtés. Beaucoup se trouvent aujourd’hui derrière les barreaux
Mme Güven a été condamnée, entre autres, pour “formation et direction d’une organisation terroriste”, “appartenance à une organisation terroriste”, “incitation de la population à des rassemblements et des manifestations illégales” et “participation non armée à des manifestations illégales qui ne respectent pas l’ordre de se disperser”. Ces dernières accusations sont en lien avec les manifestations organisées pour dénoncer l’invasion de la ville kurde d’Afrin (nord de la Syrie) par la Turquie, entre janvier et mars 2018.
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