Dans le nord et l'est de la Syrie, des dizaines d’organisations ont publié une déclaration appelant à la fin des affrontements à Damas.

Dans le nord et l’est de la Syrie, des dizaines de partis et d’organisations ont publié une déclaration commune appelant à la fin des affrontements dans la banlieue de Damas.

34 partis et organisations du nord et de l’est de la Syrie ont publié jeudi une déclaration condamnant l’escalade des tensions et des combats dans la périphérie de Damas, en particulier dans les zones habitées par la communauté druze, et appelant au dialogue.

Affrontements armés près de Damas

Depuis mardi, des affrontements armés opposent des membres de la communauté druze et des forces rattachées au ministère syrien de la Défense, principalement dans les villes de Jaramana et Sahnaya, situées dans la périphérie de Damas. Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), des unités militaires du régime syrien ont pris le contrôle de Sahnaya après de violents affrontements entre des groupes armés druzes locaux et les forces du pouvoir de Damas ainsi que les milices affiliées. L’ONG a rapporté que le ministère de la Défense avait déjà déployé des troupes dans toute la ville afin de traquer les personnes recherchées et de saisir les armes, après que tous les accès à la région aient été bloqués.

Une centaine de morts en deux jours

Selon l’OSDH, 30 membres des forces de sécurité du gouvernement de transition et de milices affiliées, 21 combattants druzes et 11 civils ont été tués mardi et mercredi lors d’affrontements dans les régions de Jaramana et Sahnaya, près de Damas. Par ailleurs, 35 combattants druzes auraient été exécutés dans une embuscade sur l’autoroute entre Damas et Souweida

La porte du dialogue doit rester ouverte

34 partis et organisations du nord et de l’est de la Syrie ont souligné qu’il était honteux, dans le contexte actuel, de tenter de résoudre les contradictions entre les peuples syriens par les armes et la violence. Dans leur déclaration commune publiée jeudi, ils ont déclaré que cette approche revenait à servir les ennemis des peuples de Syrie. Ils ont ajouté un avertissement clair : « Les armes n’apportent que destruction et effusion de sang. Le recours aux armes ferme la porte au dialogue et aux alliances, qui sont le seul moyen de résoudre les problèmes et les contradictions. »

« Ce qui nous unit est plus fort que ce qui nous divise »

La déclaration lance également un appel clair à toutes les parties : « La guerre doit cesser, le langage du dialogue doit prévaloir, conformément aux intérêts nationaux et à l’unité, et le langage de la vengeance ainsi que les provocations confessionnelles et ethniques doivent être évités. » Enfin, les signataires de la déclaration appellent toutes les institutions politiques, sociales et religieuses à accomplir leurs devoirs nationaux et moraux et à prendre des mesures pour empêcher la guerre.

La déclaration se termine par ces mots : « La Syrie appartient à tout le peuple syrien. Ce qui nous unit est plus fort que ce qui nous divise. Préservons notre ordre social. Œuvrons pour mettre fin au bain de sang et construire un pays de paix, de justice et d’égalité. »