L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) a rapporté samedi qu’un civil a été tué et un autre blessé vendredi par les gardes-frontières turcs.
Les deux civils ont été pris pour cible par les forces turques alors qu’ils pêchaient sur les abords de la rivière al-Asi dans le village d’al-Hafriyah, au nord de Darkush, près de la bande frontalière avec la région d’Iskenderun.
L’OSDH a déclaré que les deux hommes ont été emmenés à l’hôpital al-Rahma de Darkush, où les groupes djihadistes de l’HTS sont intervenues pour « enquêter » sur le crime, tandis qu’un agent de presse et son frère ont été arrêtés après une dispute verbale avec les djihadistes qui, à leur tour, ont tiré des coups de feu dans l’hôpital.
Le 28 avril, les militants de l’OSDH à Jisr al-Shughur ont documenté la mort d’un vieil homme du village d’al-Zouf, à la frontière syrienne avec la région d’Iskenderun, abattu par les gendarmes turcs, alors qu’il travaillait sur ses terres dans le village.
Les habitants du village d’al-Zouf ont organisé une veillée vendredi soir, dénonçant la mort du vieil homme et les violations quotidiennes commises par les gendarmes turcs contre les habitants des zones frontalières.
Selon les statistiques de l’Observatoire syrien, le nombre de civils syriens tués par la gendarmerie turque depuis le début de la crise syrienne s’élève à 474. Parmi eux, 86 enfants de moins de dix-huit ans et 45 femmes de plus de dix-huit ans ont été tués.