Les FDS ont laissé le contrôle de la frontière nord-syrienne aux conseils militaires
Des combattants des Forces démocratiques syriennes (FDS) et des soldats américains, dans le nord de la Syrie, le 4 novembre 2018. ©AFP

Depuis 24 août, les conseils militaires locaux sont stationnés dans la région frontalière au nord de la Syrie en remplacement des YPG-YPJ, selon le commandant des FDS, Hesen Qamishlo 

La conférence annuelle des Forces démocratiques syriennes (FDS) s’est tenue à Hasaké samedi. Environ 600 délégués des associations militaires et des invités de la société civile et politique, qui sont réunis dans les FDS, ont discuté de la poursuite du combat contre l’Etat islamique (EI) et de la restructuration des FDS au cours d’une réunion à huis clos. A la suite des discours tenus entre autre, par le commandant des FDS, Mazloum Abdi, la commandante des YPG Newroz Ehmed et le général US Nicholas Pont au nom de la coalition internationale contre l’Etat islamique, l’assemblée s’est poursuivie en l’absence de la presse. 

Dans une interview donnée à l’agence de presse kurde ANHA (Hawar News Agency) sur les derniers développements, le commandant des FDS, Hesen Qamishlo a déclaré: « De Serekaniye à Gire Spî, des unités des conseils militaires locaux (Groupes armés composés des habitants des régions en question) seront stationnés à la place des unités YPG-YPJ dans la région, jusqu’à 5 kilomètres à l’intérieur des frontières. » 

Les FDS vivent une période très importante, a dit Hesen Qamishlo et il a continué: « Nous avons eu des défauts ces derniers temps, nous n’avons pas été capables de donner au système des FDS sa forme finale. C’est seulement après la victoire sur l’Etat islamique que nous avons eu l’occasion de donner au FDS leur forme finale. Les conseils militaires de villes et régionaux ont été formés à la base. Maintenant nous ferons de notre mieux pour apporter les dernières touches au statut, au programme et à la forme de l’organisation. »

Selon le commandant des FDS, l’Etat turc veut étendre le génocide qu’il a commis à Afrin à toute les régions du nord et de l’est de la Syrie. « La Turquie continue à représenter une menace majeure pour nous. En tant que FDS nous optons pour le dialogue. Tous nos efforts sont centrés sur la réalisation de nos tâches pour trouver une solution. Nous espérons que la Turquie agira de même. »

En ce qui concerne le déploiement des conseils militaires dans la région frontalière, Hesen Qamishlo a déclaré: « Les conseils militaires établis sont désormais stationnés dans la région frontalière à la place des YPG-YPJ. Les conseils militaires régionaux seront actifs dans une zone jusqu’à 5 kilomètres à l’intérieur des terres entre Serekaniye et Gire Spî. »

Le commandant des FDS a aussi déclaré que les FDS plaidaient pour la sécurité le long de la région frontalière du nord de la Syrie: « Nous voulons que toute la frontière soit incluse dans la zone de sécurité afin que l’Etat turc ne puisse pas attaquer. L’Etat turc n’a pas le droit d’envahir nos terres. »