Dans une intervention le 26 juin au sein de la commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale, Jean-Luc Mélenchon, député de la France Insoumise, a plaidé pour la mise en place d’un tribunal au nord de la Syrie afin de juger les djihadistes étrangers.
M. Mélenchon a d’abord salué la visite au nord de la Syrie de la Présidente de la Commission, Marielle de Sarnez , au début du mois de juin, estimant qu’il s’agissait là d’un « signal très fort » et d’un renfort moral pour « nos amis du Rojava ».
Evoquant le danger que représente la Turquie et son occupation d’Afrin et d’autres régions du nord de la Syrie, il a souligné que les Kurdes ne voulaient pas diviser la Syrie, mais proposaient une structure fédérative.
Le Député des Bouches-du-Rhône a également abordé la question du jugement des djihadistes français capturés au nord de la Syrie et déclaré qu’ils devaient être jugés sur place, là où les crimes ont été commis.
A cet égard, il s’est clairement prononcé pour la mise en place d’un tribunal au sein de la zone gérée par l’Administration autonome du Nord et de l’Est de la Syrie (AANES) : « Dans le cas de la Syrie, la situation est rendue plus difficile par le fait que l’Etat syrien n’existe pas dans cette zone, mais, de fait, il y a des autorités qui ont été capables de contenir l’ennemi et de le vaincre ; elles sont bien capables aussi d’organiser un tribunal pour peu que nous leur en donnions les moyens. »
Depuis la défaite de Daesh en Syrie, l’AANES qui détient des milliers de djihadistes étrangers appelle la communauté internationale à la création d’un tribunal pénal international sur place, symboliquement dans la ville kurde de Kobanê dont la victoire contre Daesh en janvier 2015 a sonné le début de la fin pour l’organisation djihadiste.