Suite à des rumeurs sur les réseaux sociaux selon lesquelles Öcalan serait décédé en prison, le avocats du leader kurde exigent un contact immédiat avec leur client détenu en isolement total depuis plusieurs années.
Les avocats d'Öcalan se rendant sur l'île-prison d'Imrali en 2019, à l'occasion d'une des rares visites à leur client

Suite à des rumeurs sur les réseaux sociaux selon lesquelles le leader kurde Abdullah Öcalan serait décédé en prison, le cabinet d’avocats Asrin qui représente le fondateur du PKK et les autres prisonniers détenus sur l’île d’Imralı exige un contact immédiat avec son client détenu en isolement total depuis plusieurs années.

En Turquie, des rumeurs se répandent depuis dimanche sur les réseaux sociaux selon lesquelles Abdullah Öcalan serait décédé en prison. « Compte tenu de cette situation, il est impératif d’obtenir des éclaircissements », a déclaré ce lundi le cabinet d’avocats Asrin, qui exige un contact immédiat avec son client et ses codétenus sur l’île-prison d’Imrali.

« Nous ne sommes pas en mesure de communiquer de quelque manière que ce soit avec nos clients Abdullah Öcalan, Ömer Hayri Konar, Hamili Yıldırım et Veysi Aktaş, qui sont emprisonnés à Imrali », a déclaré le cabinet Asrin dans un communiqué publié ce lundi. Il a précisé à cet égard que le dernier entretien des avocats avec M. Öcalan avait eu lieu le 7 août 2019, tandis que la dernière communication des prisonniers d’Imrali avec le monde extérieur avait consisté en un appel téléphonique le 27 avril 2020.

Le communiqué se poursuit ainsi : « Le 14 mars 2021, des allégations sur la situation d’Abdullah Öcalan ont été propagées par un certain nombre de comptes anonymes sur les réseaux sociaux. Nous ne disposons d’aucune information sur la situation de nos clients depuis le 27 avril 2020. Nous examinons sérieusement toute information sur la situation d’Imrali et prenons les mesures nécessaires. Nous ne connaissons pas la source de ces allégations, mais nous sommes inquiets du fait de leur répétition. Or, nous n’avons aucun moyen d’obtenir des informations du fait de l’isolement sévère imposé à Imrali.  Ni les avocats, ni les familles des prisonniers ne peuvent avoir d’informations sur l’état de santé et les conditions de vie des prisonniers d’Imrali, ce qui soulève des inquiétudes sérieuses et légitimes quant aux allégations précitées. La seule façon de mettre fin à ces inquiétudes est d’ouvrir les canaux de communication avec Imrali dès que possible.

Nous réitérons notre appel à mettre fin à l’isolement qui constitue une forme de mauvais traitement et à ouvrir des canaux de communication pour répondre aux préoccupations concernant la santé et les conditions de vie de nos clients dans la prison d’Imrali. Une fois de plus, nous demandons aux preneurs de décisions et aux autorités d’agir de manière responsable et de renoncer à cette pratique d’isolement discriminatoire appliquée à une seule prison. »