Suite à l’assassinat du journaliste Aziz Köylüoğlu par l’État turc, l’Association des Journalistes de Dicle Fırat (DFG) et l’Association des Journalistes Femmes de Mésopotamie (MKG) ont publié une déclaration ferme affirmant que « Les médias libres n’ont jamais reculé face aux massacres, aux attaques ou à la censure. Et cela ne changera pas maintenant. »
La déclaration souligne la résilience des travailleurs de la presse libre qui, malgré les conditions les plus dures, continuent de chercher la vérité, sans se laisser dissuader par les risques et les dangers. « Au cours de cette lutte, de nombreux collègues ont été assassinés, arrêtés ou condamnés à de longues peines de prison. Pourtant, malgré toutes les attaques, répressions et censures imposées par les gouvernements, cette quête incessante de vérité n’a jamais cessé. Les journalistes de la presse libre n’ont jamais renoncé à leur devoir, même au prix de leur vie, » lit-on dans la déclaration.
Le texte rappelle également que Aziz Köylüoğlu, né en 1976 à Amed (Diyarbakır), a commencé sa carrière au début des années 2000 et a occupé tous les échelons du journalisme, de reporter et caméraman à rédacteur en chef. « Nous condamnons fermement l’assassinat de notre collègue, qui a consacré sa vie à apporter la vérité à la société, et qui a été perpétré par une frappe aérienne. »
Les associations révèlent que ces attaques ne sont ni les premières, ni les dernières à viser les journalistes. « Au cours des six derniers mois, cinq de nos collègues journalistes ont été tués. Le 23 juillet 2024, la Turquie a assassiné les journalistes Gülistan Tara et Hero Bahadin à Silêmanî. Le 19 décembre, elle a massacré les journalistes Cihan Bilgin et Nazım Daştan dans le nord et l’est de la Syrie. De nombreux collègues qui ont protesté contre ces massacres ont été détenus ou arrêtés. »
L’appel est clair : « Nous n’acceptons pas ces attaques contre les journalistes et appelons toutes les organisations professionnelles et la société civile à prendre position contre elles. Les journalistes sont la voix de la vérité. Si cette vérité est assassinée, alors cette voix sera également réduite au silence. Face à cette tentative de nous faire taire, nous faisons une promesse une fois de plus : aucun stylo ni aucune caméra appartenant à nos collègues massacrés ne restera à terre. Les médias libres n’ont jamais cédé face aux massacres, aux attaques ou à la censure. Ils ne céderont pas maintenant. »