Voilà 34 ans que l’armée de Saddam Hussein a largué des gaz chimiques sur la ville de Halabja, massacrant des milliers de Kurdes
Un survivant du massacre de Halabja au milieu des tombes des quelque 5000 victimes

Aujourd’hui, cela fait 34 ans que l’armée de Saddam Hussein a largué des gaz chimiques sur la ville de Halabja, massacrant des milliers de Kurdes.

Le régime Baas en Irak a laissé une marque noire dans l’histoire avec l’attaque au gaz chimique sur la ville kurde de Halabja il y a 34 ans.

L’attaque a causé la mort de plus 5000 personnes et blessé à vie des milliers d’autres, sans parler de l’exode massif qu’elle a provoqué.

Le bombardement a été soigneusement planifié pour tuer le plus grand nombre de personnes. Pour cela, les auteurs du massacre ont sélectionné un cocktail de produits chimiques qui pourrait avoir un impact maximal. Selon les survivants, l’un des gaz dégageait une odeur très forte, semblable à celle de la pomme. Un autre agent chimique de la composition avait pour effet de paralyser les victimes.

En quelques minutes, le gaz toxique s’est infiltré partout : dans les maisons, par les fenêtres, dans les sous-sols où les gens s’étaient réfugiés. Quelque 5000 personnes ont péri ce jour-là et des milliers d’autres ont été blessées. Beaucoup en ont gardé des séquelles à vie.

Abdurrahman Reşit Emin, survivant du massacre, est encore tourmenté par les souvenirs qu’il a gardés de cette journée atroce. Le vieil homme dont le témoignage a été recueilli par l’agence de presse Firat News (ANF) a indiqué avoir perdu sa mère et deux frères et sœurs dans le massacre qu’il décrit comme « une horreur sans fin ». Il a raconté que l’air était chargé de l’odeur des pommes : « Nous étions abasourdis. Le ciel de Halabja était secoué par le bruit des avions de guerre. Il y en avait 10 à 15. Je ne me souviens pas du nombre exact. Tout s’est passé si vite. Des milliers de personnes ont rendu leur dernier souffle en dix minutes. Partout, des cadavres gisaient sur le sol. Les survivants ont pris le chemin de l’exil. Ceux qui ont été abandonnés à la pauvreté et à la maladie étaient aussi nombreux que les morts. La misère a tout dévoré. Certains ont perdu la raison, d’autres sont devenus aveugles. »