Le KNK s’est indigné du traitement réservé par l’Europe aux réfugiés, kurdes pour la plupart, coincés entre la Biélorussie et la Pologne
Des milliers de réfugiés, pour la plupart des Kurdes du Rojava (nord de la Syrie) et du Sud-Kurdistan (nord de l'Irak), sont confrontés à des conditions tragiques, coincés entre la Biélorussie et la Pologne

S’indignant dans un communiqué du traitement réservé par l’Europe aux réfugiés, kurdes pour la plupart, coincés entre la Biélorussie et la Pologne, le KNK a annoncé l’envoi d’une délégation sur place dans les prochains jours.

Les réfugiés qui tentent de passer en Europe sont toujours bloqués à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie. Des milliers de réfugiés, pour la plupart des Kurdes originaires du nord de la Syrie et de la région autonome du Kurdistan d’Irak, sont confrontés à des conditions de vie extrêmement dures aux portes de l’Union européenne. Au moins 10 d’entre eux sont morts de froid et de faim, faute de secours, ni la Pologne, ni la Biélorussie n’acceptant de leur venir en aide.

Attirant l’attention sur les conditions tragiques des réfugiés, le Congrès national du Kurdistan (KNK) s’alarme dans un communiqué des dangers auxquels sont confrontés des milliers de personnes, y compris des enfants et des femmes.

APPEL À L’UNION EUROPÉENNE

« Le traitement des réfugiés par les autorités de Biélorussie et de Pologne est une grande tragédie pour la vie des réfugiés et pour l’humanité. Il est inadmissible. Nous appelons tous les pays de l’Union européenne (UE) et tous les citoyens européens doués de conscience à ne pas rester silencieux face à ces traitements inhumains et à trouver une solution », déclare le KNK. 

Soulignant que certains chefs d’État comme Recep Tayyip Erdoğan, Alexandre Loukachenko et Vladimir Poutine, utilisent les réfugiés comme une arme politique, le communiqué ajoute ceci:

« Ces dernières années, nous avons vu comment l’État turc a utilisé la question des réfugiés comme un moyen de pression sur les pays de l’UE. L’objectif d’Erdogan est chasser les Kurdes de leurs terres afin de modifier la démographie du Kurdistan. Parallèlement, Erdogan installe des groupes sous son contrôle dans la région du Kurdistan. Cette stratégie représente un grand danger pour le Kurdistan.

ENVOI D’UNE DÉLÉGATION À LA FRONTIÈRE

Nous connaissons très bien les objectifs de la Turquie. C’est pourquoi, nous demandons aux autorités du Sud-Kurdistan [nord de l’Irak] de prendre cette question au sérieux et de prendre les mesures nécessaires le plus rapidement possible avec une responsabilité nationale. En tant que Congrès national du Kurdistan, nous ferons de notre mieux pour résoudre le problème des réfugiés avant que de plus grandes tragédies ne se produisent. Une délégation du KNK se rendra dans les prochains jours auprès des réfugiés, à la frontière entre la Biélorussie et la Pologne. »