Le Congrès national du Kurdistan (KNK) a appelé les parties kurdes à la sensibilité et au dialogue suite aux incidents survenus ce samedi dans la région de Metîna, au Sud-Kurdistan (Irak)
Dans un communiqué publié ce samedi, suite à des incidents survenus ce même jour dans la région de Metîna, au Sud-Kurdistan, après que des Peshmergas du Parti démocratique du Kurdistan (PDK) aient pénétré dans une zone contrôlée par le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK), le KNK a appelé les parties à régler les problèmes par le dialogue.
La déclaration du KNK se lit comme suit :
« Des événements dangereux ont eu lieu samedi matin dans la région de Metîna. Un groupe de peshmergas a perdu la vie dans ces événements tragiques. Il y a également eu des blessés. Le peuple kurde et ses amis sont attristés par ce qui s’est passé.
Les affrontements entre les Forces de Défense du Peuple (HPG/Branche armée du PKK) et l’armée turque d’invasion durent depuis près de 40 jours dans la région de Metîna. L’issue de la guerre est claire. À travers ces attaques, l’armée turque, vise également les civils et la nature dans la région. À ce jour, 22 villages ont été évacués. Des terres et des forêts ont été incendiées. 1 500 personnes ont dû quitter leur village.
Dans son discours du 2 juin, le président de la Turquie a envoyé aux Kurdes un message contenant une menace de massacre. Il a également déclaré qu’il allait détruire le camp de Makhmour. Les quelque 13 000 résidants du camp sont des réfugiés qui sont arrivés là après avoir fui le Nord-Kurdistan (Turquie) à cause de la répression exercée par l’État turc. Le tableau qui en résulte est clair : le peuple kurde doit adopter une position commune afin de déjouer le plan de génocide de l’État turc.
Les problèmes entre les forces kurdes doivent être résolus par le dialogue. C’est pourquoi, depuis près d’un an, nous nous efforçons d’instaurer le dialogue et la paix.
Nous lançons un appel à toutes les parties. Les problèmes doivent être résolus par le dialogue. En outre, toutes les forces kurdes doivent assumer leurs responsabilités.
Enfin, nous présentons nos condoléances aux familles des peshmergas qui ont perdu la vie. »