Lors d’une conférence de presse organisée lundi à Izmir, le HDP a souligné les grandes négligences grevant l’enquête sur le meurtre de Deniz Poyraz.
La jeune militante kurde Deniz Poyraz a été tuée dans une attaque armée contre le siège provincial du Parti démocratique des peuples (HDP) à Izmir, le 17 juin 2021.
Türkan Aslan Ağaç, membre de la Commission des droits humains du HDP, l’avocat Imdat Ataş de l’Association des Avocats pour la Liberté (ÖHD) et d’autres avocats ont tenu lundi une conférence de presse à Izmir sur le processus judiciaire concernant le meurtre de la jeune militante du HDP.
« Les détenteurs de pouvoir politique et les forces de l’ordre ont travaillé dans un consensus tacite et dans une grande harmonie, pour ne pas faire enquêter sur le meurtre politique dans toutes ses dimensions. Tant avant que pendant l’incident, la présence des forces de l’ordre [devant le siège du HDP] était beaucoup plus faible que d’habitude », a fait remarquer l’avocate Türkan Aslan Ağaç.
L’avocate a poursuivi : « Le retard des forces de l’ordre à réagir à une attaque contre le troisième plus grand parti de Turquie dans la troisième plus grande ville du pays, l’absence d’intervention pendant l’incident et les négligences dans la collecte des preuves peuvent être définis comme une chaîne de carences. On observe les mêmes négligences dans des attaques politiques similaires. »
« Ce meurtre est un crime politique prémédité », a souligné, quant à lui, l’avocat Imdat Ataş qui a rappelé que l’assassin présumé avait publié des menaces contre le HDP sur les réseaux sociaux avant de passer à l’acte. Et d’ajouter: « L’auteur n’a pas été arrêté, il s’est rendu après l’attentat. »