Le DBP a annoncé dimanche les noms de ses nouveaux coprésidents, Çiğdem Kılıçgün Uçar et Keskin Bayındır, élus lors d’un congrès extraordinaire à Ankara.
Les délégués du Parti démocratique des régions (DBP) ont élu dimanche leurs nouveaux coprésidents. Il s’agit de Keskin Bayındır, qui est reconduit, et de Çiğdem Kılıçgün Uçar. Celle-ci succède à Saliha Aydeniz. Avec le changement de ses dirigeants, le parti se prépare aux élections municipales prévues l’année prochaine.
Dans un contexte politique tendu, Saliha Aydeniz, l’ancienne coprésidente, a évoqué les défis auxquels fait face le peuple kurde, affirmant la détermination du DBP à lutter pour la liberté et les droits des Kurdes. « Nous résisterons aux pressions et continuerons de nous battre pour notre avenir », a-t-elle déclaré, soulignant la résilience face à l’oppression étatique.
Lors de son allocution, Keskin Bayındır a rappelé les 30 ans de lutte du DBP et rendu hommage à ceux qui ont sacrifié leur vie pour la cause. « Nous avançons grâce à leur héritage et continuerons de lutter sur tous les fronts », a-t-il déclaré. Le député kurde a également mis l’accent sur l’isolement carcéral croissant d’Abdullah Öcalan, figure emblématique du mouvement kurde, et la détermination du DBP à briser cet isolement.
De son côté, Çiğdem Kılıçgün Uçar a appelé à une résistance accrue face à ce qu’elle a qualifié de criminalisation de la question kurde par l’État. Et la femme politique kurde d’appeler « tous ceux qui soutiennent l’égalité en Turquie à se joindre à notre marche vers Gemlik le 18 novembre pour défendre une solution démocratique ».
Le DBP, parti frère du HDP (Parti Démocratique des Peuples), actuellement visé par une procédure d’interdiction, se concentre principalement sur les régions kurdes de Turquie. Fondé en juillet 2014, le parti se positionne comme le défenseur des intérêts kurdes et prône une décentralisation accrue dans le système de gouvernement de la Turquie.