Le Conseil militaire de Manbij a procédé à un renouvellement de sa direction. Les Forces Démocratiques Syriennes (FDS) ont confirmé, lors d'une réunion vendredi, le maintien de Mustafa Muhammad, alias Abu Adel, en tant que commandant suprême, et ont nommé Abdul Rahman Al-Banawi et Ibrahim Hamdan comme nouveaux membres de la direction du Conseil militaire. Ils succèdent à Şervan Derwêş et Xelîl Qehreman.

Le Conseil militaire de Manbij a procédé à un renouvellement de sa direction. Les Forces Démocratiques Syriennes (FDS) ont confirmé, lors d’une réunion vendredi, le maintien de Mustafa Muhammad, alias Abu Adel, en tant que commandant suprême, et ont nommé Abdul Rahman Al-Banawi et Ibrahim Hamdan comme nouveaux membres de la direction du Conseil militaire. Ils succèdent à Şervan Derwêş et Xelîl Qehreman.

Fondé en avril 2016 près du barrage de Tishrin, situé à environ 25 kilomètres au sud-est de Manbij, le Conseil militaire de Manbij a été un acteur clé dans la libération de la ville, deux mois plus tard, des mains de l’État Islamique, le 15 août.

Manbij, située à l’ouest de l’Euphrate, constituait un point stratégique pour la milice de l’État Islamique, notamment en raison de sa proximité avec la frontière turque, essentielle pour ses approvisionnements et relations commerciales. La libération de Manbij a marqué un tournant dans la lutte contre l’État Islamique en interrompant les approvisionnements du régime d’Ankara à l’organisation et en signalant la fin de la domination territoriale du califat auto-proclamé en Syrie. Depuis lors, la Turquie cherche à intégrer la ville dans sa zone d’occupation illégale.

Depuis 2022, le président turc Recep Tayyip Erdogan a à plusieurs reprises désigné Manbij comme première cible d’une nouvelle invasion turque dans la région autonome du Nord et de l’Est de la Syrie. La région subit presque quotidiennement des attaques, principalement perpétrées par des mercenaires du groupe militaire Armée Nationale Syrienne (ANS), établi et financé par Ankara. Ces attaques s’inscrivent dans le cadre d’une guerre de basse intensité depuis l’occupation turque des villes de Serêkaniyê et de Girê Spî à l’automne 2019.