Appelant au soutien des organisations mondiales de santé, le centre de santé du camp de Girê Spî, dans le nord de la Syrie, a déclaré ne pas pouvoir fournir de services adéquats aux résidents du camp, en raison du manque d'équipements médicaux et de médicaments.

Appelant au soutien des organisations mondiales de santé, le centre de santé du camp de Girê Spî, dans le nord de la Syrie, a déclaré ne pas pouvoir fournir de services adéquats aux résidents du camp, en raison du manque d’équipements médicaux et de médicaments.

Situé à Raqqa, dans le nord de la Syrie, le camp de réfugiés de Girê Spî accueille les personnes déplacées de la région éponyme (Tall Abyad en arabe) suite à son occupation par la Turquie en octobre 2019. Le centre médical du camp soigne entre 70 et 100 patients par jour, tentant de répondre aux besoins sanitaires malgré ses ressources limitées.

Avec l’approche de l’hiver et la propagation de la pandémie de coronavirus, la structure sanitaire connaît une pénurie de médicaments. Seul le comité de santé de la région de l’Euphrate fournit des médicaments au centre. Cependant, ces fournitures ne couvrent que 10 % des besoins. 

L’équipe médicale du centre est également en charge du centre de quarantaine qui accueille les patients présentant les symptômes du covid-19. Prévu pour recevoir une cinquantaine de personnes, le centre ne peut cependant traiter que 7 patients à la fois, dans les conditions actuelles.

Fadil Çawiş, responsable du centre de quarantaine, a déclaré à l’agence de presse Hawar News (ANHA) que plus de dix patients soupçonnés d’être atteints du coronavirus se présentaient au centre chaque jour, mais que celui-ci n’avait pas les moyens de les accueillir tous. Indiquant que nombre de patients étaient ainsi dirigés vers les hôpitaux d’Aïn Issa ou de Raqqa, M. Çawiş a déclaré que si la situation continue ainsi, le nombre de cas de coronavirus pourrait augmenter dans le camp.

Fadil Çawiş a appelé les organisations de santé du monde entier à aider le camp afin qu’il puisse continuer à répondre aux besoins médicaux des réfugiés, soulignant que ces derniers ne pouvaient pas aller dans d’autres hôpitaux en raison de leur mauvaise situation financière.