Le positionnement et l’approche de l’Europe concernant la politique coloniale et génocidaire d’Erdogan au Kurdistan n’est pas net
Celles-ci doivent être claires. En effet, comme de nombreuses fois face à des Etats qui ont commis des crimes contre l’Humanité. Cependant, ces mêmes forces étatiques qui condamnent ces actions s’opposent parfois à ces Etats ou nouent des liens diplomatiques puis en tirent des avantages.
Il est ici question de conflits interétatiques basés sur des intérêts alors qu’un peuple est au même moment en train de vivre un génocide. Telle est la situation que l’on peut visualiser en Europe. Cette politique n’est pas correcte et doit se rectifier. L’Allemagne et le Parlement Européen adoptent certaines attitudes mais insuffisantes, en Turquie se trouve une volonté. Tous les changements ne proviennent pas à l’intérieur du pays, en effet les relations qu’entretient la Turquie sont très efficaces pour forger sa politique extérieure.
En effet, le soutien de l’Union Européenne, des Etats-Unis, de l’Israel, des pays arabes est très important car ce sont des puissances. Je ne veux pas dire qu’ils dirigent directement la Turquie et il en doit pas être ainsi. Cependant, les avis de ces pays sont très importants lorsqu’il s’agit de diriger le peuple et constituer une politique. C’est pourquoi, s’ils le souhaitaient vraiment et condamnaient les actes d’Erdogan celui ne pourrait plus avoir aucun soutien. Il ne pourrait plus être aussi agressif et ne pourrait organiser des massacres.
Autrefois, le siège turc de l’OTAN se trouvait en Allemagne. Le coup d’Etat du 12 septembre 1980 a lui-même été planifié en Allemagne. L’OTAN peut encore et toujours exercer son pouvoir sur la Turquie. L’Allemagne a récemment tenté de négocier concernant la base militaire d’Incirlik, mais n’ont pas été suffisamment convaincants. Cette attitude mène au renforcement du fascisme et à son expansion. Ne pas exercer une attitude démocratique au bon moment est dangereux.
Ce sont des forces étatiques présentes qui lui accordent ces avantages.
En étudiant l’Histoire et ainsi adopter de nouvelles résolutions cette situation peut changer immédiatement. Cependant, on peut en juger qu’ils n’ont pas tirer de leçons de l’Histoire. Aucune autocritique n’a été faite de leur part. Si le fascisme d’Erdogan continue à agir aussi violemment, c’est surtout parce qu’ils prennent des forces de ces Etats. Ces derniers préparent en fait, le terrain pour des attaques fascistes. Nous avons des règles et des principes disent-ils mais n’en réalisent pas ses obligations, comme face au gouvernement de l’AKP, à la résistance du peuple kurde ou à la résistance du peuple arabe au Moyen Orient. La plus grande résistance a été menée pat les Kurdes et les Arabes. La destruction de l’Etat-nation et la résistance a réellement permis la création d’une nouvelle démocratie au Moyen Orient.
Si l’Europe est vraiment démocratique, elle se doit de soutenir ces résistances.
Par Duran Kalkan