Le deuxième album de l’artiste Gülbahar Kavcu, « Rû » (l’âme), est disponible sur les plateformes numériques depuis le 4 mars. L’artiste kurde a partagé les détails de son parcours musical avec le quotidien Yeni Özgür Politika.
L’artiste Gülbahar Kavcu dont la famille est originaire de la province kurde de Mardin est née et a grandi à Istanbul. Elle a commencé ses études de musique au sein du Centre culturel de Mésopotamie (MKM) d’Istanbul en 1996.
Son parcours musical remonte à son enfance : « Quand j’étais enfant, je jouais du piano et je chantais des chansons jusque dans mes rêves. Je donnais des concerts à mes frères et cousins dans les escaliers de notre maison. À cette époque, je n’allais pas encore à l’école », dit-elle.
« Cela fait longtemps que mon premier album « Sebeb » (la cause) est sorti. J’étais toujours un peu anxieuse à l’idée de faire quelque chose de nouveau. Je ne cherche pas à créer quelque chose juste pour être célèbre. Je crée quand je suis prête », explique-t-elle.
La période de pandémie a été difficile pour elle aussi, mais elle a su transformer cette phase d’isolement en une phase de création artistique.
« C’est une période pendant laquelle je me suis surtout repliée sur moi-même, confie-t-elle. J’ai très peu parlé et j’ai essayé de comprendre ce que la vie apporte et ce qu’elle demande. Parfois, je jouais de la musique, parfois j’écrivais, parfois je travaillais dur, parfois je ne faisais rien. J’ai dû mettre mon âme à nu et les chansons de cet album sont sorties. »
« Eyşê », la première chanson de l’album, est une chanson de la région de Dohuk, elle raconte l’histoire d’une mariée. Les paroles de « Biharperest » ont été écrites par l’artiste elle-même, tandis que la musique en a été composée par Harûn Elkî. Quant à « Dev jê berde », la dernière chanson de l’album, elle a entièrement été composée par Gülbahar Kavcu.
Interrogée sur son genre musicale, l’artiste répond : « Je ne peux pas mettre de mots sur ma création musicale, les mots ne suffisent pas. »