L'armée turque a menéi 38 attaques avec des hélicoptères et des armes lourdes contre des positions de la guérilla kurde dans le sud-Kurdistan
Des combattants de la guérilla kurde dans les montagnes du Sud-Kurdistan

L’armée turque a mené jeudi 38 attaques avec des hélicoptères et des armes lourdes contre des positions de la guérilla kurde dans le Sud-Kurdistan. Le mouvement kurde avait pourtant décrété un cessez-le-feu au lendemain du séisme qui a dévasté plusieurs régions situées dans la zones frontalières turco-syrienne.

La Turquie poursuit ses attaques contre la guérilla dans le sud du Kurdistan (nord de l’Irak), ont indiqué les forces de Défense du Peuple (HPG). « L’armée d’occupation turque continue d’attaquer nos forces qui protègent leurs positions. Des zones où se trouvent nos forces ont été bombardées 38 fois par des hélicoptères de combat, des chars, des obusiers et des armes lourdes », annonce dans un communiqué le centre de presse des HPG, la branche armée du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK).

Selon les informations, des combattantes des unités féminines de la guérilla kurde (YJA Star) ont réagi aux attaques en détruisant un système de surveillance par caméra et un brouilleur mis en place par l’armée turque dans la zone de Girê FM.

Outre Girê FM, les attaques de l’armée turque ont visé des positions de guérilla à Çemço et près du village de Sîda. Des positions près de Sîda ont été bombardées à quatre reprises par des hélicoptères de combat le 16 février. Sîda et Çemço se trouvent dans la région de Shêladizê, située dans la province de Duhok administrée par le Parti démocratique du Kurdistan (PDK), la formation politique du clan Barzani, au pouvoir au Sud-Kurdistan.

La guérilla en position de défense

Les attaques de la Turquie interviennent malgré un cessez-le-feu décrété par l’Union des Communautés du Kurdistan (KCK), l’organisation faîtière du mouvement de libération kurde, une décision prise après le tremblement de terre dévastateur qui a frappé la zone frontalière turco-syrienne le 6 février. La guérilla kurde s’est cependant réservé le droit de se défendre contre les agressions turques.