Intervention de la police après la découverte d'un laboratoire clandestin d'explosifs, le 6 septembre 2017 à Villejuif, près de Paris-AFP / Bertrand GUAY

Une troisième personne a été placée en garde à vue dans la nuit de mercredi à jeudi dans le cadre de l’enquête sur le laboratoire clandestin d’explosifs découvert fortuitement mercredi à Villejuif, près de Paris, a-t-on appris de source judiciaire.

Deux hommes âgés de 36 et 47 ans avaient été arrêtés mercredi au Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne), une commune voisine de Villejuif, et placés en garde à vue. Dans un appartement de Villejuif, les enquêteurs ont retrouvé 100 grammes d’explosif prêt à l’emploi, ainsi que du matériel destiné à « conditionner un colis piégé » et des produits chimiques.

La section antiterroriste du parquet de Paris a ouvert une enquête pour association de malfaiteurs terroriste criminelle qu’elle a confiée à la section antiterroriste de la brigade criminelle parisienne (SAT) et à la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).

La police avait été prévenue dans la matinée par un artisan qui travaillait dans l’immeuble « pour signaler des produits suspects dans un appartement », a précisé la préfecture de police de Paris.

Les policiers ont découvert 10 litres de produits permettant la fabrication de TATP, un explosif artisanal instable souvent utilisé par l’organisation jihadiste groupe Etat islamique (EI) lors de ses attentats, ainsi que des feuillets en langue arabe. Baptisé par l’EI la « mère de Satan », il possède un redoutable pouvoir détonant et peut s’élaborer à partir d’ingrédients disponibles dans le commerce. On l’obtient en mélangeant, dans des proportions précises, de l’acétone, de l’eau oxygénée et un acide (sulfurique, chlorhydrique ou nitrique).

Source : AFP