L’AANES a publié le bilan catastrophique de la récente vague d’attaques turques sur les infrastructures vitales du nord de la Syrie.
Conférence de presse donnée par l'AANES à Qamishlo le 18 octobre

L’AANES a publié le bilan catastrophique de la récente vague d’attaques turques sur les infrastructures vitales du nord de la Syrie. Cinq millions de personnes sont affectées par les destructions.

L’Administration autonome du nord et de l’est de la Syrie (AANES) a publié mercredi le bilan de la vague d’attaques menées par l’armée turque du 5 au 9 octobre. Il en ressort que les quelque 580 attaques aériennes et terrestres ciblant les infrastructures civiles du nord de la Syrie ont fait 44 victimes au total, dont deux enfants, ainsi que 55 blessés.

Selon les informations fournies, les frappes ont détruit de nombreuses installations énergétiques: 17 sites pétroliers, 11 centrales électriques, 2 installations hydrauliques et 18 stations de pompage. Selon l’AANES, ces destructions affectent cinq millions de personnes. La déclaration fait également état de la destruction de 2 cliniques, de 48 établissements d’enseignement accueillant 8000 enfants et d’un centre de formation des forces de sécurité intérieure. Au total, 104 sites d’infrastructures civiles ont été détruits, endommagés ou mis hors service.

“L’objectif était de porter atteinte à la sécurité et à la stabilité de la région et d’entraver nos efforts de développement. Il s’agissait également d’empêcher nos forces de sécurité d’accomplir leurs tâches de défense et de protéger notre projet démocratique contre l’État islamique et d’autres acteurs”, a déclaré l’AANES.

Et d’ajouter: “À l’heure où nous sommes engagés dans la lutte contre le terrorisme et la construction d’une expérience démocratique dans une Syrie unie, nous appelons tous les acteurs en Syrie, le Conseil des droits de l’homme et le Conseil de sécurité des Nations unies, ainsi que les organisations de la société civile, à prendre clairement position.”

Ne pas tolérer les crimes de guerre de la Turquie

Soulignant que les attaques turques dans la région constituent des crimes de guerre, à l’instar des attaques contre la population civile à Gaza, l’AANES appelle la communauté internationale à ne pas les tolérer. “Tout le monde doit s’efforcer d’empêcher le développement de la violence et de résoudre toutes les questions par le dialogue”, ajoute l’administration autonome.

Redoubler d’efforts pour la reconstruction

Face au bilan désastreux des agressions turques, l’organe d’autogestion appelle les acteurs internationaux impliqués dans l’instauration d’une stabilité dans la région à “redoubler d’efforts pour reconstruire les infrastructures détruites afin d’assurer la fourniture de services publics et d’améliorer les conditions de vie.”

Insister sur le projet d’autonomie démocratique

Malgré les attaques incessantes de la Turquie, l’AANES s’est dite déterminée à poursuivre la réalisation du projet d’autonomie démocratique. “Il est important que nous puissions compter sur l’attachement de notre peuple au projet démocratique, ainsi que sur sa confiance dans ses institutions et ses forces de sécurité. C’est avec cette conscience et cet engagement que nous garantirons l’échec de tous les plans qui visent notre population.”

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