En l'espace d'une semaine, huit combattants des FDS ont été tués par des frappes de drones turques dans le nord de la Syrie
De gauche à droite, les drapeaux des YPJ, des YPG, des FDS et du Rojava

En l’espace d’une semaine, huit combattants des FDS ont été tués par des frappes de drones turques dans la région autonome du nord et de l’est de la Syrie. L’AANES demande à la communauté internationale de prendre position contre les attaques incessantes de la Turquie.

La guerre menée par la Turquie contre la région gérée par l’Administration autonome du nord et de l’est de la Syrie (AANES), en violation du droit international, se déroule dans le silence de la communauté internationale. En moins d’une semaine, huit combattants des Forces démocratiques syriennes (FDS) ont été tués dans deux attaques de drone menées par la Turquie membre de l’OTAN. Parmi les victimes figurent des combattants de haut rang connus pour leur rôle dans la lutte contre le groupe terroriste État islamique (EI).

L’AANES considère comme un « signal dangereux » le fait que la Turquie poursuive impunément ses attaques contre les acteurs primordiaux de la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme. Elle accuse Ankara de vouloir détruire la stabilité et la sécurité dans la région en mettant en péril la lutte contre l’EI. « La protection de notre population et de nos territoires est une priorité absolue; nous travaillerons de toutes nos forces pour accomplir cette tâche », déclare l’autorité autonome.

Elle appelle ainsi la coalition internationale anti-EI, ainsi que les États-Unis et la Russie, à prendre une position claire contre les agressions militaires de la Turquie. En tant que garants des accords de cessez-le-feu et de désescalade conclus avec Ankara suite à l’invasion par la Turquie des villes de Serêkaniyê (Ras al-Ain) et Girê Spî (Tall Abyad) en octobre 2019, ces deux pays sont tenus d’intervenir en cas de violation, rappelle l’AANES.