Les Services de renseignements turcs ont fait évader une membre moldave de Daesh, ainsi que ses enfants, du camp de détention d’Al-Hol, au nord-est de la Syrie, pour les remettre à la Moldavie.
C’est par une action de communication montée par la Turquie et la Moldavie que l’opinion publique a pris connaissance de l’ « opération secrète » du MIT, menée à la « demande » de la Moldavie, afin d’exfiltrer une détenue djihadiste.
Selon l’agence de presse étatique turque Anadolu (AA), les Services de renseignements turcs seraient « intervenus » le 6 juin 2020, dans le cadre d’une « opération secrète », pour faire évader la djihadiste Natalia Barkal et ses quatre enfants qui se trouvaient dans le camp d’Al-Hol.
Suite à l’évasion organisée par les services secrets turcs, le président Moldave Igor Dodon, a remercié dans un tweet le président turc Erdoğan pour son soutien.
L’Administration autonome du Nord et de l’Est de la Syrie (AANES) a, quant à elle, démenti dans un communiqué la version avancée par l’État turc selon lequel Natalia Barkal était une « otage » des Unités de Protection du Peuple (YPG) et qu’elle s’était rendue en Syrie en 2013 avec son mari pour y exercer une « activité commerciale ».
Selon l’AANES, Natalia Barkal serait une djihadiste de Daesh, membre dirigeante de la structure « Hisba » dont l’objectif est de réorganiser le groupe djihadiste à travers les détenus du camp d’Al-Hol.
L’AANES indique en outre que la djihadiste Natalia Barkal a été arrêtée dans le cadre de l’opération conjointe des Forces démocratiques syriennes (FDS) et de la Coalition internationale à Baghouz.
Selon une source anonyme du camp d’Al-Hol jointe par le journaliste Ersin Çaksu, la djihadiste en question serait une personne « importante au sein de Daesh », ce qui expliquerait, d’après cette même source, l’opération d’évasion coordonnée par les Services turcs.