« La Turquie a acheté des systèmes de défense ariens S-400 à la Russie pour les utiliser, et non pour les mettre de côté », a déclaré samedi le chef de l’Industrie de la Défense nationale turque, quelques jours après la rencontre entre les Présidents turc et américain.
Mercredi 13 novembre, le Président turc Recep Tayyip Erdogan et son homologue américain Donald Trump se sont rencontrés à Washington pour parler des divergences croissantes entre les alliés de l’OTAN, concernant notamment la politique syrienne et l’achat par la Turquie des systèmes de défense S-400 russes.
Après avoir suspendu la participation de la Turquie au programme des avions de combat F-35, Washington a averti que des sanctions seraient infligées à Ankara du fait de l’achat des S-400. Cependant, les menaces américaines n’ont pas été mises à exécution, alors que les premières pièces du système russe ont été livrées à la Turquie en juillet dernier.
Mercredi, Trump a demandé à Erdogan de renoncer au système des S-400, mais ce dernier a déclaré plus tard qu’Ankara ne voulait pas dégrader ses relations avec la Russie. Il a réitéré le souhait de la Turquie d’acheter des défenses américaines Patriot, en plus des S-400.
Un haut représentant de la présidence turque a déclaré vendredi que des responsables turcs et américains avaient commencé à travailler dans le cadre d’un mécanisme conjoint visant à évaluer l’impact des S-400 sur les F-35.
Pour certains analystes, cette décision témoigne d’un assouplissement de la position des États-Unis.
Des représentants turcs ont par ailleurs annoncé que la Turquie était prête à prendre des mesures pour répondre aux préoccupations des États-Unis concernant les S-400.