Les autorités turques ont confisqué les biens de 770 personnes accusées d’être proches d’ « organisations terroristes ». Parmi elles, plus de 100 personnalités politiques kurdes.
La Turquie a confisqué les biens d’une centaine de personnalités politiques kurdes. Au total, 108 personnes considérées par les autorités turques comme proches du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK), sont concernées par cette mesure, y compris des opposants en exil. Cette décision a été prise par le bureau des impôts, selon une liste correspondante publiée dans le journal officiel.
Sont concernées par l’expropriation, des personnalités connues dans le milieu politique kurde, comme Eyyüp Doru, représentant du Parti démocratique des Peuples (HDP) en Espagne, et les coprésidents de l’organisation faîtière kurde en Europe KCDK-E, Fatoş Göksungur et Yüksel Koç.
Des membres du mouvement de libération kurde, dont Cemal Şerik, du comité central du PKK, et Nurettin Demirtaş, du comité de formation du PKK, figurent également sur la liste. Par ailleurs, 89 autres personnes sont privées de leurs biens au motif qu’elles auraient été actives dans des organisations de gauche telles que le MLKP ou le DKP/BÖG, qui sont également qualifiées de « terroristes » par le régime turc et réprimées en tant que telles.
454 personnes accusées d’avoir des liens avec le prédicateur Fethullah Gülen, que la Turquie tient pour responsable de la tentative de coup d’État présumée du 15 juillet 2016, sont également concernées par la confiscation des biens. En outre, 119 personnes figurant sur la liste seraient membres d’organisations islamistes telles que l’État islamique (EI), Al-Qaïda ou le Hezbollah.