Le gouvernement iranien a de nouveau torturé des prisonnières, cette fois-ci dans la prison de Vakil Abad à Mashhad. Les familles rapportent que des femmes, protestant contre les conditions carcérales, ont été attachées en croix sur leurs lits.

Alors que le gouvernement réprime les soulèvements pour la liberté en Iran et au Rojhilat par des exécutions et de sévères condamnations, la torture continue également dans les prisons pour femmes. Des prisonnières politiques, protestant contre les condamnations à mort et l’exécution de Reza Resai dans la prison d’Evin à Téhéran, avaient déjà été torturées, et la prisonnière politique kurde Werîşe Muradî avait été blessée.

Un nouveau rapport de torture provient de la prison de Vakil Abad à Mashhad. Récemment, les femmes détenues ont organisé deux manifestations pour protester contre les conditions de vie dans la prison : manque de ventilation, saleté, présence de rats et d’insectes, surpopulation et absence de moyens de base.

Torture sur des enfants de 13 ans

Selon les familles des détenues, même des enfants de 13 ans ont été torturés. Les femmes souffrent de maladies de peau causées par la saleté excessive et la moisissure, mais n’ont pas accès aux médicaments nécessaires car l’administration pénitentiaire les interdit.

Lors de la première protestation, sur ordre du directeur de la prison, Ali Abdi, des gardes spéciaux sont intervenus, infligeant des violences aux détenues blessées, qui n’ont pas reçu de soins.

Lors de la seconde protestation, l’administration pénitentiaire a intensifié la répression, enfermant les femmes dans des cellules fermées pendant au moins 8 heures, et leur interdisant l’accès aux toilettes, à la cantine, aux soins de santé et à d’autres droits. Certaines détenues ont été transférées dans une section appelée « confort », connue pour être un lieu de torture, où elles ont été attachées en croix sur leurs lits. Les familles rapportent que les mains et les pieds des détenues sont attachés aux quatre coins du lit, provoquant des blessures, et que les femmes sont forcées de prendre des somnifères.