La coprésidence du conseil exécutif de la KCK a publié une déclaration pour commémorer les victimes du massacre d'Ankara du 10 octobre 2015
Les corps des victimes du massacre d'Ankara recouverts avec les drapeaux du HDP utilisés ce jour-là dans la manifestation visée par l'attentat

La coprésidence du conseil exécutif de la KCK a publié une déclaration pour commémorer les victimes du massacre d’Ankara du 10 octobre 2015.

Ce jour-là, deux bombes ont explosé devant la gare centrale d’Ankara où avait lieu une manifestation pour la paix et la démocratie organisée par le Parti démocratique des Peuples (HDP) et de nombreux syndicats et organisations de la société civile. Le double attentat suicide qui a fait 104 morts n’a jamais été revendiqué.

Le 19 octobre, l’un des deux kamikazes a été officiellement identifié comme le frère cadet de l’auteur de l’attentat à la bombe de Suruç ; les deux frères avaient des liens avec l’État islamique (EI).

La déclaration de la KCK est la suivante : « Nous condamnons fermement ce massacre et commémorons respectueusement ceux qui ont perdu la vie. En outre, nous commémorons une fois de plus tous les martyrs de la révolution et de la démocratie, et nous réitérons notre promesse de respecter leur mémoire.

Dans nos cœurs, nous portons la douleur qui a été causée par ce massacre ainsi que les aspirations des milliers de personnes qui manifestaient ce jour-là. Elles manifestaient pour la fraternité des peuples, pour l’unité démocratique et la coexistence des peuples kurde et turc, pour une Turquie démocratique et un Kurdistan libre. C’est avec ce désir qu’elles sont descendues dans la rue ce jour-là, exprimant leurs revendications de paix, de démocratie et de liberté par des slogans, des chants et des danses folkloriques. Notre devoir est d’élargir leur danse et de chanter plus fort encore les chansons de liberté et de fraternité.

Ce massacre, l’un des plus grands de l’histoire de la Turquie, a été commis dans le cadre du plan de destruction initié par le gouvernement islamo-nationaliste turc. Avec le plan de destruction, la solution démocratique à la question kurde a été bannie et la Turquie a été à nouveau entraînée dans un processus sombre. L’attaque d’Ankara a été menée à cette fin. Tout cela a été mis en œuvre par l’État et le gouvernement.

Tout ce que fait le gouvernement fasciste de l’AKP-MHP (Coalition islamo-nationaliste au pouvoir en Turquie) est contre la fraternité des peuples, la coexistence et la démocratisation de la Turquie. Il n’y a pas un seul mot et une seule pratique qui n’entre pas dans ce champ d’application. Penser que ce n’est pas le cas, justifier certaines des choses faites par le gouvernement AKP-MHP, c’est suivre la même voie que le fascisme. 

Tout en condamnant une fois de plus le massacre dans sa huitième année, nous devons savoir que nous sommes confrontés à la tâche de développer davantage la fraternité et l’unité démocratique des peuples et d’élever la lutte contre le fascisme AKP-MHP. C’est la mission qui incombe aux forces démocratiques révolutionnaires. »