Le corps de Deniz Cevdet Bülbün, assassiné dans l'attentat contre le KNK à Hewlêr, a été remis à sa famille.
Les proches de Deniz Cevdet Bülbün entourent son cercueil devant la représentation du KNK à Hewlêr, où l'homme de 34 ans a été assassiné le 18 septembre

Le corps de Deniz Cevdet Bülbün, assassiné dans l’attentat contre le KNK à Hewlêr, a été remis à sa famille.

Jeudi, la famille de Deniz Cevdet Bülbün a reçu sa dépouille à l’hôpital Rizgarî de Hewlêr (Erbil), au Sud-Kurdistan (nord de l’Irak). De nombreuses personnes ont accompagné la famille à l’hôpital. Une cérémonie en hommage au représentant du Congrès national du Kurdistan (KNK), assassiné à Hewlêr lundi dernier, s’est tenue ensuite à la représentation du KNK, au lieu même de l’attentat meurtrier. De nombreux représentants du Parti de la gauche verte (YSP) et du KNK ont participé à la cérémonie. « Les martyrs sont immortels », ont scandé à plusieurs reprises les participants.

« Renversons la traîtres »

L’oncle de Bülbün, Nadir Bülbün, a pris la parole au nom de la famille du défunt : « Deniz s’est battu avec sa plume et nous a montré le chemin. Il était le fils de tout le peuple du Kurdistan. Sa mort a touché le cœur de tout notre peuple. Nous voulons que les coupables soient retrouvés afin qu’un tel incident ne se reproduise plus. Soyons unis, soyons solidaires, renversons enfin ces traîtres qui s’interposent entre nous. »

Après les adieux officiels, les proches du défunt, accompagnés de nombreuses personnes, dont des représentants du YSP, se sont mis en route pour Yüksekova (Gever), au Nord-Kurdistan. Deniz Cevdet Bülbün doit être enterré aujourd’hui dans son village natal, Kısıklı (Dêlezi).

Le MIT et le PDK pointés du doigt

L’assassinat de Deniz Cevdet Bülbün a suscité un grand émoi dans tout le Kurdistan et au sein de la diaspora kurde. L’homme de 34 ans a été abattu dans un attentat contre le siège du KNK à Hewlêr le 18 septembre. Le siège du KNK étant sous la surveillance constante de la police et des services secrets du Parti démocratique du Kurdistan (PDK), le clan Barzani et les services de renseignement turcs (MIT) avec lesquels il collabore sont pointés du doigt.