Dans un communiqué publié près d’une semaine après une déclaration du responsable du PKK Murat Karayilan appelant les partis kurdes au bon sens et au dialogue, le président du PDK, Massoud Barzani, fustige le PKK sans dire un mot de l'occupation turque au Sud-Kurdistan (Irak).

Dans un communiqué publié près d’une semaine après une déclaration du responsable du PKK Murat Karayilan appelant les partis kurdes au bon sens et au dialogue, le président du PDK, Massoud Barzani, fustige le PKK sans dire un mot de l’occupation turque au Sud-Kurdistan (Irak).

Alors que le Président du Parti démocratique du Kurdistan (PDK), Massoud Barzani, déclare bannir toute guerre inter-kurde, ses propos renforcent cependant les craintes d’une guerre.

« Notre position ne doit pas être mal interprétée », a déclaré Massoud Barzani dans un communiqué publié lundi 2 novembre, soit moins d’une semaine après une déclaration de Murat Karayilan, dirigeant du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK), mettant en garde le parti du clan Barzani contre une guerre inter-kurde. « Notre intention, a poursuivi Barzani, est d’intervenir dans le cadre de l’autorité légale de la région du Kurdistan. Éviter les conflits inter-kurdes ne signifie pas permettre l’effondrement de la sécurité et de la paix dans les villes et les villages ; cela ne doit pas faire de nos citoyens de victimes en les contraignant à quitter leur foyer et leur région. »

Disant que les peshmergas s’étaient battus «héroïquement» contre Daech, Barzani a admis dans le même temps que les forces du Gouvernement régional du Kurdistan (KRG) avaient évacué la plupart des zones frontalières. Il en a cependant tenu le PKK pour responsable, reprochant à celui-ci d’avoir « occupé les régions frontalières concernées ainsi que d’autres régions » et de « s’imposer comme une alternative au gouvernement ».

Barzani a également cherché à imputer au PKK la carence des services publics dans cette région gangrénée par une corruption endémique. Ainsi a-t-il reproché au PKK d’avoir « empêché l’établissement de villages et de zones d’habitations ».

Le Président du PDK a ajouté que le PKK devrait « faire preuve de respect envers l’autorité légale et légitime dans la région ». Qualifiant le mouvement de libération kurde de « menace pour les citoyens de la région du Kurdistan », il a appelé celui-ci à « quitter les zones occupées par la force ». 

Le PDK a entamé, le 25 octobre, un important déploiement de forces spéciales munies d’armes lourdes, dans des zones proches des positions des combattants du PKK. Dans le même temps, l’aviation turque a attaqué ces positions.