Pakshan Azizi n’est pas autorisée à rencontrer sa famille et ses avocats depuis 100 jours, a indiqué l’initiative pour la libération de la journaliste kurde, qui est incarcérée à la prison d’Evin en Iran.
L’initiative pour la libération de Pakshan Azizi a partagé des informations sur la situation de la journaliste kurde, attirant l’attention du public sur les graves violations des droits humains dont la prisonnière politique est victime.
Selon l’initiative, celle qui a récemment été condamnée à mort par le régime iranien est empêchée depuis 100 jours de rencontrer sa famille et ses avocats. Le groupe de défense des droits humains en appelle au soutien de la communauté internationale pour l’annulation de la peine capitale et la libération de la jeune femme.
Condamnée à mort pour “insurrection armée”
Pakhshan Azizi a étudié le travail social à l’université Allameh-Tabatabai de Téhéran, où elle a été arrêtée pour la première fois en novembre 2009. Elle était alors accusée d’avoir participé à des manifestations d’étudiants contre l’exécution de prisonniers politiques kurdes. Libérée sous caution en mars 2010, elle a ensuite quitté l’Iran pour la région du Kurdistan d’Irak où elle a vécu plusieurs années.
Arrêtée à nouveau le 4 août 2023 à Téhéran par des agents du ministère du renseignement, Pakhshan Azizi a été incarcérée à la prison d’Evin. Elle travaillait alors comme journaliste. Plusieurs membres de sa famille arrêtés au même moment ont été libérés à l’issue d’un interrogatoire de plusieurs jours. Selon le Réseau des Droits humains au Kurdistan (KHRN), la prisonnière a été gravement torturée, tant physiquement que psychologiquement. Jusqu’à son inculpation et son transfert devant le Tribunal révolutionnaire islamique, elle s’est vu refuser l’accès à une assistance juridique.
En juillet dernier, le réseau KHRN a annoncé que cette Kurde originaire de Mahabad avait été condamnée à mort pour “insurrection armée” en lien avec son appartenance présumée au Parti pour une vie libre au Kurdistan (PJAK).