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Des kolbars qui traversent une rivière près de la frontière du Sud-Kurdistan (Irak).

L’insurrection déclenchée par les kolbars et les kasibkars contre l’interdiction du commerce transfrontalier par le régime iranien en est à son 26e jour dans la province de Bane.

Les kolbars (personnes qui transportent des marchandises sur leur dos ou à cheval contre un salaire journalier) et les kasibkars (commerçants qui assurent la distribution de ces marchandises) se sont soulevés contre l’interdiction du commerce frontalier édictée par le régime iranien il y a un mois.

Cette insurrection a commencé à Ciwanr et Bane, et s’est rapidement propagée à d’autres provinces, Mariqan, Saqiz, Sardasht et Piranshahr. Les manifestations ont été accompagnées par des appels au boycott du commerce et par des grèves. Les protestataires ont fait l’objet de menaces et de pressions intenses de la part du régime. Dans de nombreuses provinces, il a fallu mettre fin aux protestations sous la pression du régime. Mais elles se poursuivent sans relâche à Bane depuis 26 jours.

En effet, bien que les forces du régime iranien aient annoncées qu’elles allaient réouvrir les frontières, ces promesses n’ont pas encore été tenues. Les travailleurs de Bane, dont le seul moyen de subsistance est le commerce transfrontalier, ne quittent pas la rue, subissant la répression à chaque manifestation. Beaucoup d’arrestations ont eu lieu.

Les travailleurs qui protestent encore à Bane et les personnes qui les soutiennent font l’objet de menaces de la part de l’Unité de Renseignement Iranienne (Itlaat). Les forces du régime exigent la fin du boycott. Malgré les promesses faites, des kolbars et des kasibkars sont abattus à la frontière sans sommation.