En l’espace de quelques semaines, le régime iranien a condamné à mort au moins 30 manifestants. Deux d'entre eux ont déjà été exécutés.

En l’espace de quelques semaines, le régime iranien a condamné à mort au moins 30 personnes pour leur participation aux manifestations de masse qui secouent l’Iran depuis la mi-septembre. Deux condamnés ont été exécutés jusqu’à présent.

La répression féroce et meurtrière exercée par le régime iranien n’est pas venue à bout des manifestations de colère qui secouent l’Iran depuis la mort, le 16 décembre, de la jeune kurde Jîna Mahsa Amini, décédée suite à des tortures en garde à vue. Parmi les quelque 19 000 manifestants arrêtés, des milliers se trouvent encore aujourd’hui derrière les barreaux.

Ne parvenant pas à réprimer le mouvement de révolte par les arrestations et la violence policière, le régime iranien a recours à la peine de mort pour intimider les manifestants. Au moins 30 manifestants ont été condamnés à la peine de mort jusqu’à présent. Deux d’entre eux, Mohsen Shekari et Majid Reza Rehneverdi ont déjà été exécutés.

Les condamnés à mort sont accusés de « meurtre d’agents des forces de l’État, inimitié envers Dieu, rébellion armée contre l’État et insulte au prophète ».

26 MANIFESTANTS DANS LES COULOIRS DE LA MORT

Selon le rapport d’Amnesty International sur les exécutions, 26 manifestants arrêtés risquent une exécution imminente. Parmi eux figurent 6 personnes arrêtées au Rojhilat (Kurdistan oriental): Ferzad et Ferhad Tahazade, Karwan Sahi Pervane, Reza Islam Dost, Hejar Hamid et Shahram Mehrud Mela.

Selon les informations obtenues, ces six prisonniers ont été condamnées à mort sans aucune audience. Ils ont ensuite été extraits de la prison d’Urmiye pour être envoyés dans un lieu inconnu.

En outre, trois chanteurs de rap, Saman Yasin, Tomac Salihi et Behram Ali Kendi, figurent parmi les condamnés à mort. Saman Yasin, Kurde originaire de Kermanshah, est accusé notamment d’ « inimitié envers Dieu ».

TROIS FEMMES CONDAMNÉES À MORT

Par ailleurs, trois femmes, Mesha Muhamed, Fehime Kerim et Farzane Qerehawslu, ont été condamnées à mort. Mesha Mohammed est accusée d’avoir « insulté le prophète ». Fehime Kerimi, qui a été arrêtée au Baloutchistan, est entraîneuse de volley-ball. Farzane Qerehesenli et son époux Hamid Qerehesnli, tous deux agents de santé, sont accusés de complicité dans le meurtre d’un membre des forces paramilitaires Basij.

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